Charente-Maritime : le département reprend la collecte d’animaux sauvages en détresse

hérisson

Photo de hérisson du 24 mai 2017. © AFP/Archives FRED TANNEAU

Bordeaux (AFP) – Des hérissons en mauvaise posture, de jeunes goélands tombés du nid ou encore des passereaux affaiblis bénéficient du service de collecte des animaux sauvages pris en charge par le Conseil départemental de Charente-Maritime depuis fin juillet, une première.

Un simple coup de fil au centre de soin du pôle nature du Marais aux oiseaux (05 46 75 37 54), sur l’île d’Oléron, permet de sauver ces animaux.

« En premier lieu, on s’assure que l’animal est bien en détresse, s’il convient de le manipuler ou si la personne qui l’a trouvé ne va pas se mettre en danger. On n’encourage pas à intervenir directement », explique Christian Bavoux, responsable du centre à Dolus-d’Oléron. « Parfois l’animal est aperçu le long d’une route fréquentée, dans ce cas on conseille d’appeler les pompiers », poursuit-il.

Si la prise en charge est nécessaire, l’animal est apporté à l’un des six points relais de Charente-Maritime, le plus souvent un cabinet vétérinaire ou le centre de la Société protectrice des animaux de Saintes (SPA) avant qu’un membre du Marais aux oiseaux l’amène au soigneur.

Depuis le 27 juillet, ce service de soin aux animaux sauvages, qui existe depuis une vingtaine d’années, est géré par le Conseil départemental. Il était auparavant porté par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), le Marais aux oiseaux et un transporteur privé qui assurait l’acheminement des animaux jusque sur l’île d’Oléron. Mais la multiplication des contraintes biosanitaires a contraint ce dernier à se retirer en début d’année.

« À mon avis, qu’un département prenne à sa charge le transport en plus du financement du centre, c’est une première », a réagi Dominique Crickboom, président de l’Union française des centres de sauvegarde de la faune sauvage (UFCS). « Ça donnera peut-être des idées aux autres départements », espère-t-il.

« On a acheté un véhicule spécial et recruté une personne qui a été formée pour le transport d’animaux et qui ne fait que ça », explique Lionel Quillet, vice-président du Conseil départemental en charge des Espaces naturels sensibles. « En moyenne il faut transporter des animaux trois jours par semaine en hiver, plutôt cinq au printemps et en automne, tout le temps en été, y compris les week-ends et les jours fériés », détaille-t-il. De nouveaux points relais vont être créés dans les mois à venir.

© AFP

2 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Méryl Pinque

    Bravo !

    • Cerf

    Enfin un conseil départemental responsable et en phase avec la réalité de notre époque protégeons cette biodiversité prenons exemple félicitations