Une réduction de 40 % des émissions de méthane permettrait de gagner un délai de 15 ans dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est ce qu’estime Peter Cox, un scientifique de l’université d’Exeter qui a calculé que réduire de 40% les émissions de méthane représenterait l’équivalent de 500 gigatonnes de CO2 supplémentaires. Ce que l’humanité rejetterait en 15 années au rythme actuel. « Il est peu probable qu’on puisse limiter le réchauffement climatique à deux degrés Celsius en se concentrant uniquement sur le CO2. Il faudrait atteindre un pic en 2020 avant de diminuer. Mais une action drastique sur le méthane rendra la tâche plus aisée », déclare Cox dans le New Scientist. Il trouve que de nombreux gouvernements mettent trop l’accent sur le dioxyde de carbone au détriment des autres gaz. Moins de méthane et plus de CO2 dans l’air faciliteraient la croissance des végétaux, dont les forêts, qui absorberaient plus de gaz à effet de serre. De plus, réduire les émissions de méthane limiterait la formation d’ozone troposphérique qui empêche les végétaux de pousser. Le méthane est un gaz à effet de serre près de 30 fois plus puissant que le CO2. Il est rejeté dans l’atmosphère au travers des fuites de gaz, des mines, de l’élevage, de l’agriculture et des décharges où les matières organiques se décomposent.
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