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Anecdote de tournage : retour à Madagascar

Yann Arthus-Bertrand et son équipe de tournage, Yazid et Bruno, se sont rendus à Madagascar pour tourner une partie de leur prochain film: HUMAN, financé par la Fondation Bettencourt et la Fondation GoodPlanet. Les paysages qu’ils sont venus photographier et filmer ne leurs sont pas inconnus puisque tous les trois les ont déjà survolés à l’époque de Vu du ciel notamment. Yazid nous raconte ces quelques jours de tournage au pays des Malgaches.

Mêmes odeurs, mêmes sensations, mêmes émotions. Pour Yann, Bruno et moi, c’est toujours un grand bonheur de revenir dans un pays où l’on a déjà tourné et scellé des amitiés durables. Cette fois, nous allons survoler des mines de saphirs creusées à la main et le massif des Tsinghys. Retrouvailles avec tous ces Malgaches qui ont, comme toujours, le sourire pacifique et la gentillesse au bord des lèvres.

Quelques détails sur le tournage :

Jour 1 :
Montage de la caméra cinéflex dans le hangar de Thierry. A côté de notre hélicoptère Ecureuil, on aperçoit une antique Alouette 3 ayant servi à un précédent tournage d’un « Vu Du Ciel » en 2006. La machine git sous la poussière comme un vieil albatros usé.

Jour 2 :
Le Président de la République malgache réquisitionne notre hélicoptère pour une visite d’état en province. L’armée de l’air malgache n’est apparemment pas en mesure de lui fournir de machine. Nous voici donc à démonter entièrement tout le système cinéflex (plusieurs heures de travail) et la question centrale plane dorénavant : l’hélicoptère sera-t-il de retour à temps pour débuter le tournage ? Début de l’attente…

Jour 3 :
C’est bon. Nous remontons la caméra pour enfin tourner et nous décollons vers le Parc de l’Isalo en survolant le majestueux massif du Makkai. Près du village d’Ilakak, images incroyables des mineurs qui retirent les saphirs d’une mine creusée entièrement à la main sous un soleil de plomb. Spectacle si dur et si incroyable en 2014.

Jour 4 :
Les gigantesques baobabs de Morondava se découpent au loin. Des arbres bouteilles renversés, symboles de Madagascar et de l’endémisme.

Jour 5 :
La caméra de Yann frôle les lames tranchantes du massif des Tsinghys. Spectacle minéral unique et grandiose qui s’offre à la lumière du soir. Manahattan-sur-jungle… Sur le terrain de foot du village de Bekupaka, des dizaines d’enfants attendent l’arrivée de l’hélicoptère. Ils jouent au foot avec une balle faite de sacs plastique serrés, sans une cordelette.
Monsieur le Maire, toujours en place après 20 années de mandat, nous accueille avec son sourire bienveillant.

Jour 6 :
Retour vers Antananarivo, mais la météo nous joue des tours… on ne filme pas grand chose.

Jour 7 :
Les rizières en eaux d’Antsaribe avec les agriculteurs qui y travaillent nous offrent un spectacle grandiose. Des images pas du tout prévues mais des plans vraiment bons pour le film. Il est temps de rentrer à Paris et avec Bruno, nous nous posons une question : A quand le prochain tournage à Madagascar ?

 

Yazid Tizi

3 commentaires

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    • Paul

    Les rizières des plateaux sont toujours aussi majestueuses et émouvantes … même si vous forcez les couleurs ! …. comme tous les documentaristes, ici et ailleurs.

  • Il est certain que les paysages de Madagascar ne peuvent qu’attirer le regard d’un grand photographe. Le peuple malgache et sa nature ont tant a apporter à notre quotidien !

    Merci pour ces futurs clichés

  • Belle photo de Madagascar

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