Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée avec 402 km de côtes sur l’océan Atlantique. Capitale économique et port principal sur l’estuaire du Wouri, Douala concentre 95 % du trafic maritime et compte plus de 2 millions d’habitants (sur un total de 18,5 millions). A 30 km de Douala, le volcan Mont Cameroun (4 095 m) est le point le plus élevé d’Afrique de l’Ouest. Les hauts plateaux à l’ouest contrastent avec les forêts tropicales à l’est.
Enjeux
Désertification : dans le nord, pour arrêter l’avancée du désert, l’opération de plantation ‘Sahel vert’, initiée par l’Etat dans les années 1960, est relancée.
Déforestation : la culture du cacao introduite par les colons, le défrichage et l’exploitation forestière, parfois illégale, ont réduit les surfaces forestières. De 1980 à 1995, environ 10 % de la forêt ont disparu, selon la FAO. Parmi les victimes de cette déforestation, figurent d’abord les peuples indigènes qui vivent en forêt : les Pygmées.
Extraction minière : avant toute exploitation des gisements, une étude d’impact environnemental et social devrait dorénavant être menée, que ce soit pour le diamant à Mobilong dans l’est, le fer à Mbalam dans le sud ou le cobalt et le nickel près de Lomie ; contrairement aux lois en vigueur, une partie de la redevance versée à l’Etat par les compagnies ne bénéficie pas aux populations riveraines.
Pipeline Tchad-Cameroun : Le projet a été très largement critiqué à ses début, en particulier par Amnesty international, pour ses conséquences environnementales et parce que les populations pourraient être expulsées. En 5 ans d’exploitation (2003-2008), 4 000 personnes ont été indemnisées suite à leur expropriation. Sur le tracé du tuyau d’acier (890 km en territoire camerounais), la nature reprend peu à peu ses droits.
Pollution : les nombreuses collines artificielles hérissées autour de la capitale Yaoundé sont en réalité des dépôts d’ordures non traitées.
Espaces protégés : créé en 1986 sur 1 259 km2, le Parc National de Korup (PNK) abrite l’une des plus vieilles forêts tropicales humides du monde ; il doit sa célébrité à la découverte récente d’une liane (aucistraladus korupensis) qui aurait des effets positifs sur certains cancers et le Sida.
Acteurs
Le Réseau de lutte contre la faim (Relufa) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED) ont tous deux dénoncé en 2007 les défaillances (fuites du terminal marin) de l’oléoduc.
La MAGA ou Last Great Ape Organization (LAGA) existe depuis 2002 ; elle opère sur place pour faire respecter les lois de protection et de sauvegarde de la vie sauvage, et collabore étroitement avec les autorités, dont le ministère de la forêt de la faune (MINFOF).
Le Réseau camerounais d’ethnobotanique (RCE), créé en 2001 comme branche du réseau africain basé à Nairobi, travaille avec l’IRD et l’université camerounaise de Dschang ; il organise un triennal sur les médecines traditionnelles et les thérapies à base de plantes couramment utilisées par les populations rurales.
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