Avec 1 759 540 km2, la Libye est le 4e plus grand pays d’Afrique. Il compte 6,4 millions d’habitants, dont la majorité habite sur la côte, qui, longue de 1 770 km, forme la plus grande bande littorale de tous les pays africains bordant la Méditerranée. Le territoire est recouvert à 90% par le désert. Le Djebel al Akhdar, la « montagne verte », est une des seules zones forestières. Elle se trouve à l’est, dans la région la plus humide du pays qui reçoit des précipitations de l’ordre de 400 à 600 mm par an ; c’est plus de 2 fois moins que la moyenne des précipitations annuelles en France. Les deux oasis les plus importantes sont celles de Koufra et de Ghadames. Cette dernière abrite une des premières villes fortifiées du Sahara, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Enjeux
Eau. Afin de satisfaire une demande évaluée à 5 milliards de mètres cubes par an, la Libye puise près de 90 % de son eau des sources souterraines fossiles, qui sont essentiellement non-renouvelables. Le projet du Grand Fleuve Artificiel, le plus grand projet d’adduction d’eau au monde, a pour but de transporter 2 milliards de mètres cubes par an des nappes fossiles au centre du pays vers les villes côtières.Avec 4 000 kilomètres de tuyaux, ce projet pharaonique présente aujourd’hui un bilan très discuté. Je lournaliste Britannique Fred Pearce écrit ainsi que « Les énormes investissements initiaux et les coûts croissants de pompage dans des réserves de plus en plus profondes sous le désert font du blé cultivé avec de l’eau du Sahara l’un des plus chers de la Terre ».
Pétrole. La Libye est le 9e pays avec la plus grande réserve de pétrole dans ses sols. Cette ressource représente 95% des exportations. En juillet 2010, des liens entre les concessions pétrolières accordées à BP et la libération d’Abdelbaset Al Megrahi, le principal accusé dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie, ont été établis.
Agriculture. Moins de 2,5% de la population soufre de sous-nutrition, ce qui place la Libye au même rang que les pays occidentaux. C’est le meilleur score de toute l’Afrique mais il a un coût : 75% de la nourriture est importée. Aors que 1,03% seulement des terres libyennes sont arables ; l’État a lancé à Koufra un projet agricole visant à développer l’agriculture dans les milieux désertiques.
Ecrire un commentaire