Avec une population de 2 millions d’habitants environ, le territoire de la Macédoine s’étend sur une zone montagneuse de forte activité sismique. Elle est traversée du nord au sud par la vallée du fleuve Vardar qui relie le Danube à la mer Égée. Environ un tiers du pays est couvert de forêts. Dans les régions isolées de haute montagne, les populations de loups, de lynx, de chamois, de bouquetins et d’ours bruns sont stables. À l’ouest, ce pays, qui faisait autrefois partie de la Yougoslavie et débat encore de son nom officiel, partage avec l’Albanie et la Grèce deux lacs transfrontaliers : les lacs Okhrid (ou Ohrid) et Prespa.

Enjeux

Les habitants de la ville de Veles (60 000 habitants), située au cœur de la Macédoine, se mobilisent – au sein d’une « coalition verte » – pour obtenir l’assainissement du site d’une fonderie de plomb et de zinc. Les rejets d’émissions toxiques de cette fonderie sont à l’origine de toutes sortes de pathologies dans la région.

Avec les vagues de chaleur que connaît la région, dont des pics de sécheresse liés aux dérèglements climatiques, le niveau des rivières est anormalement bas. Cela crée une situation alarmante à la fois pour l’agriculture, la production d’électricité et l’approvisionnement en eau potable.

Pollution : le lac Okhrid, peut-être le plus ancien d’Europe et l’un des plus profonds avec 290 mètres, abrite un grand nombre d’espèces endémiques. Certaines sont considérées comme des « fossiles vivants ». La truite unique qui y vit est en voie d’extinction en raison de la pollution et de la surpêche. La Macédoine a beau avoir interdit dès 2005 la pêche commerciale de cette espèce rare, cette mesure peu appliquée ne suffira probablement pas à la sauver.

Acteurs

Les habitants de Veles se sont organisés autour de l’association Vilazora , qui elle-même fait partie du réseau des associations écologistes de Macédoine, DEM.