Située au sud-est de l’Europe, sur le piémont est des Carpates, la Moldavie – qui pour l’ONU est appelée République de Moldova – déploie sur ses 33 700 km² de steppes 3 200 fleuves, rivières et ruisseaux. Ce pays de 3,5 millions d’habitants, avec un PIB équivalent à celui de l’Ouzbékistan, est le plus pauvre d’Europe. Les élans indépendantistes des unités territoriales autonomes, comme en Transnistrie (avec 30 % du potentiel industriel du pays), constituent des risques de déstabilisation.
Enjeux
Déchets : en plus d’un million de tonnes de déchets industriels, le pays gère 8 000 tonnes de résidus toxiques. Les déchets slovaques et hongrois atterrissent sur le sol moldave en toute illégalité.
Eau : la pollution de plus de 50 % des réserves d’eau souterraines dépassent les normes admises, tout comme les eaux de surface (rivières Reut et Bic), à cause des pesticides et des produits pétroliers. A l’est, l’infrastructure industrielle concentrée dans la Transnistrie continue de polluer la rivière transfrontalière, le Dniester.
Biodiversité aquatique : dans les terres humides du sud, l’édification de barrages et réservoirs pour pisciculture durant l’époque soviétique a mis a mal nombre d’espèces.
Energies : la Moldavie dépend du gaz russe (à 70 %), alors que le charbon et l’électricité proviennent d’Ukraine. La grande centrale thermique GRES en Transnistrie se débarrasse de ses millions de tonnes de déchets à la frontière ukrainienne.
Héritage de la guerre froide : 20 000 tonnes d’armes et de munitions stockées au dépôt de la gare de Cobasna (sur la frontière Transnistrie/Ukraine) attendent d’être détruites sur place. La puissance d’une explosion accidentelle de ces stocks est évaluée au niveau 7 de l’échelle de Richter.
Santé : dans ce pays qui compte 2,4 millions de fumeurs, soit 60 % de la population, une loi sur le tabac vient d’entrer en vigueur.
Acteurs
Eco-TIRAS (International Environmental Association of River Keepers) réunit 38 ONG environnementales impliquées dans la conservation du bassin inférieur du Dniester (partagé par la Moldavie et l’Ukraine) : 1 352 km de long, un bassin de 72,100 km2 et peuplé de 8 millions habitants).
Le gouvernement, en collaboration avec l’ONG écologique Biotica, a élaboré la conception du Réseau écologique national (NEN) avec des réserves scientifiques, des réserves naturelles et aussi des couloirs biologiques, notamment dans la réserve de Codru (nord-ouest de la capitale Chisinau), créée par l’URSS dans les années 30. Créé en 1993, Biotica compte 40 scientifiques, experts, enseignants et étudiants en écologie, biologie et droit.
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