Appelé officiellement République des Palaos, ce pays insulaire (458 km2) de l’Océanie, d’environ 21 000 habitants, est situé à l’extrémité occidentale de l’archipel des Carolines, au nord de la Nouvelle-Guinée. Les Palaos comprennent 12 îles habitées et plus de 700 îlots. La plus grande des îles est Babeldaob (368 km²), où siège la capitale Melekeok ; mais la population vit en majorité sur la petite île de Koror (8 km²). La forêt, qui couvre 87 % du territoire, s’est même agrandie entre 1990 et 2005 de plus de 5 %. Par tradition, les Palos ont une éthique environnementale : Omengereomel, qui se traduit par « faire usage avec sagesse ».
Enjeux
Récifs coralliens : ses récifs sont particulièrement sensibles à l’activité humaine et aux tempêtes tropicales. Le ‘blanchiment’ massif du corail dans l’Océan Indien en 1998 a entraîné une perte de 30 % de ses récifs ; mais depuis lors, le corail se régénère lentement. Sans la protection de ces récifs, Palau risquerait de perdre environ 10 % de sa masse terrestre, là où sont cultivés 80 % des produits agricoles.
Montée des eaux : en 1999, le niveau exceptionnellement haut des marées a détruit la plupart des récoltes de taro (légume au goût de pomme de terre et de châtaigne).
Déchets : le volume des importations complique la maîtrise et l’élimination des matières non biodégradables.
Nouvelles infrastructures : le projet de construction de ‘Compact Road’, un axe principal de Babeldaob, représente un risque d’érosion et de sédimentation.
Espaces protégés : 31 zones marines protègent plus de 40 % des eaux côtières ; les Palaos ont interdit le chalutage de fond dans ses eaux territoriales.
Biodiversité : Les Palaos possèdent la faune corallienne la plus diverse de la Micronésie avec un nombre record d’habitats marins. On y découvre 400 espèces de corail dur, 300 de corail mou, 1 400 espèces de poissons de récifs, le dugong (mammifère marin), le clam géant et le crocodile de mer (Crocodylus porosus).
Acteurs
L’initiative présidentielle ‘Défi de la Micronésie’ (2005) vise à placer sous protection environnementale 30 % des eaux côtières et 20 % des forêts d’ici à 2020. Les États fédérés de Micronésie, les îles Marshall, Guam et les Mariannes du Nord se sont associés à ce défi.
En matière de la protection de la nature, les communautés locales et les chefs coutumiers jouent depuis toujours un rôle très important ; la réglementation officielle s’appuie souvent sur les interdictions traditionnelles, les buls, pour préserver les ressources naturelles.
La Palau Conservation Society est la première association (créée en 1994) dédiée à la protection de la biodiversité.
Le récif Helen (163 km2) est un atoll à risque au sud-ouest de l’archipel et une zone de pêche traditionnelle du peuple Hatohobei ; depuis 1999, ils participent à protéger les récifs contre les braconniers et les acteurs de la surpêche.
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