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Ratio du revenu des 10% les plus riches par rapport aux 10% les plus pauvres

Des écarts parfois considérables de revenus entre riches et pauvres

Dans ses principes, la communauté internationale tend à valoriser l’équité au sein des pays, mais les écarts restent souvent importants et ont même eu tendance à progresser depuis les années 1980. Une manière de les quantifier consiste à diviser, pour un pays donné, la somme des revenus des 10 % de la population aux revenus les plus élevés par ceux des 10 % les plus faibles. Plus le ratio est élevé, plus la société est inégalitaire. Selon les données de la Banque Mondiale, à la fin des années 2000, il va de 4,5 à 168.

Le pays le moins inégalitaire serait le Japon avec un ratio de 4,5, suivi des pays d’Europe du Nord, en raison des politiques sociales, mais également de nombreux anciens pays communistes d’Europe orientale et d’Asie (ratios de 5 à 9), sans doute du fait des anciennes pratiques collectivistes, même si les effets de ces dernières tendent à disparaître. Les autres pays occidentaux montrent des ratios allant de 9 (France, Canada) à 16 (États-Unis). Les scores les plus élevés, avec des ratios moyens de 30 à 70, mais pouvant excéder 100, correspondent à des pays d’Afrique sub-saharienne et surtout à ceux d’Amérique latine. Pour ces derniers, il s’agit peut-être de l’héritage des colonisations espagnole et portugaise, qui ont favorisé l’apparition d’un fossé entre grandes fortunes et populations à faibles ressources.

On signalera en outre que, comme il s’agit d’une donnée très sensible et en même temps délicate à calculer, on ne dispose pas des chiffres pour une cinquantaine de pays. Cela donne donc une idée partielle et même partiale, quand on sait qu’il manque la plupart des États du Golfe persique, des pays pétroliers d’Afrique (Angola, Gabon, Tchad) ou certains pays jouant le rôle de plaque financière ou de paradis fiscaux comme les Bahamas, le Luxembourg et Malte.

Source : Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Cet indicateur est calculé sur la base de données 2006 de la Banque Mondiale sur les revenus et dépenses (World Development Indicators 2006).

Great gaps between the rich and the poor

In principle, the international community tends to place value on equality within countries. However, the rich-poor divide is still considerable and has even been widening since the 1980s. One way of quantifying it is to divide total revenues of the richest 10% by that of the poorest 10% in a given population. The higher the ratio, the greater the inequality in that society. Late in the first decade of the new millennium, World Bank figures report inequality measures ranging from 4.5 to 168.

The country with the lowest inequality measure is reportedly Japan, with a ratio of 4.5, followed by northern European countries, owing to social policies in place in those nations. Several countries in Asia and the former Soviet Union also report low ratios of 5 to 9, doubtless due to entrenched collectivist practices springing from an albeit fading communist past. Other western countries report ratios anywhere from 9 (France, Canada) to 16 (USA). The worst reports, of ratios scaling 30 to 70 and even exceeding 100 in some cases, come from Sub-Saharan Africa and especially Latin America. The latter could be explained as an echo of a colonial past which favoured the appearance of a huge divide between the wealthiest and the poorest.

It should be noted that since this ratio is readily discernible and yet also delicate to calculate, there are 50 countries where no inequality measures are available. This gives a partial (in both senses of the word) idea of the situation, given the countries in question: most of the Persian Gulf States, African oil-producers (Angola, Gabon, Chad), and some tax havens and financial hubs such as the Bahamas, Luxembourg and Malta.

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