Le Guide du Citoyen des Réfugiés Environnementaux

Comme a pu le constater la petite île de Tuvalu, le changement climatique a déjà des conséquences dévastatrices sur les êtres humains, car les habitants ont dû fuir leur foyer, en quête d’un environnement moins vulnérable. À l’instar des éco-réfugiés, ces personnes ont besoin de l’aide de pays tels que l’Australie pour y trouver refuge en raison des impacts du changement climatique.

Tuvalu.

Située dans l’Océan Pacifique à 3 400 km au nord-est de l’Australie, Tuvalu est une nation composée de huit minuscules atolls coralliens d’une superficie totale de 26 kilomètres carrés. C’est l’un des pays les plus bas du monde, avec un sommet culminant à seulement quatre mètres cinquante au-dessus du niveau de la mer. Environ la moitié des 11 636 habitants ne vit qu’à seulement trois mètres au-dessus du niveau de la mer, d’où une extrême vulnérabilité vis-à-vis des changements climatiques, notamment de la montée du niveau de la mer.

Le 8 décembre 1997, l’ancien Premier Ministre de Tuvalu, Bikenibeu Paeniu a prononcé un discours à Kyoto, dans le cadre de la Convention sur le changement climatique des Nations Unies, concernant les difficultés auxquelles est confrontée Tuvalu en raison de la montée du niveau de la mer, des vents violents et de la fréquence croissante des cyclones, des inondations et des raz-de-marée. Il a qualifié ces effets de « quasi intolérables », puisque la végétation, les récoltes et des villages entiers ont été détruits, d’où la mise en péril de la santé et de la vie même des habitants de Tuvalu.

Tuvalu est le premier pays dont les habitants ont dû être évacués en raison de la montée du niveau des mers. Près de 3 000 personnes ont déjà quitté leurs terres. Pour les soutenir dans cette crise, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a mis en place une politique d’immigration appelée Pacific Access Category dans le cadre de laquelle soixante-quinze habitants émigrent vers la Nouvelle-Zélande chaque année.

The Pacific Access Category.

Aux termes de l’accord PAC sur l’immigration, conclu en 2001 entre les gouvernements de Tuvalu, Fiji, Kiribati, Tonga et la Nouvelle-Zélande, les éco-réfugiés exilés, en raison du changement climatique, peuvent se réfugier dans des environnements moins vulnérables. Chaque pays s’est vu accorder un quota annuel de personnes pouvant être accueillies en Nouvelle-Zélande. Le PAC limite le nombre à 75 habitants pour Tuvalu et Kiribati alors que Tonga et Fiji disposent d’un quota de 250 habitants.

À la suite du refus du gouvernement australien d’accepter des éco-réfugiés de Tuvalu, la Nouvelle-Zélande a en revanche accepté d’accueillir les 11 000 habitants de Tuvalu. Bien que les politiques d’immigration de la Nouvelle-Zélande soient bien plus conciliantes envers les éco-réfugiés qu’en Australie, les insulaires du Pacifique demeurent confrontés à des obstacles sur la voie d’une terre plus sûre. Les candidats prioritaires à l’immigration doivent satisfaire l’ensemble des critères définis dans le cadre de la PAC avant de pouvoir être retenus (…)

Les critères appliqués ont pour effet d’exclure une partie de la population de Tuvalu puisque les candidats doivent :

• être ressortissant de Kiribati, Tuvalu, Tonga, Fiji,

• avoir entre 18 et 45 ans,

• avoir une offre d’emploi acceptable en Nouvelle-Zélande,

• avoir un niveau minimal d’anglais,

• avoir un revenu minimal si le candidat a des personnes à charge,

• ne pas avoir résidé illégalement en Nouvelle-Zélande depuis le 1er juillet 2002.

En résumé, cela signifie que les plus âgés et les pauvres, les plus vulnérables, peuvent rencontrer des difficultés pour être acceptés comme candidats prioritaires. De plus, on entend par offre d’emploi acceptable un poste à temps complet véritable, payé à la semaine ou au mois. Étant donné leur situation géographique et leurs conditions d’accès aux ressources nécessaires, les habitants de Tuvalu pourraient avoir des difficultés à trouver un emploi en Nouvelle-Zélande avant d’arriver dans le pays, ce qui par conséquent les exclut de ce programme d’immigration.

A Citizen Guide to Climate refugees. Friends of the Earth (les Amis de la Terre) Australie.

http://www.safecom.org.au/foe-climate-guide.htm

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    • Jennifer Doherty

    Environmental Refugees: Predictions, Problems & Legal Status
    While the Earth has always endured natural climate change variability, we are now facing the possibility of irreversible climate change in the near future. The increase of greenhouse gases in the Earth?s atmosphere from industrial processes has enhanced the natural greenhouse effect. This in turn has accentuated the greenhouse ?trap? effect, causing greenhouse gases to form a blanket around the Earth, inhibiting the sun?s heat from leaving the outer atmosphere. This increase of greenhouse gases is causing an additional warming of the Earth?s surface and atmosphere. A direct consequence of this is sea-level rise expansion, which is primarily due to the thermal expansion of oceans (water expands when heated), inducing the melting of ice sheets as global surface temperature increases.
    Forecasts for climate change by the 2,000 scientists on the United Nations Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) project a rise in the global average surface temperature by 1.4 to 5.8°C from 1990 to 2100. This will result in a global mean sea level rise by an average of 5 mm per year over the next 100 years. Consequently, human-induced climate change will have ?deleterious effects? on ecosystems, socio-economic systems and human welfare.At the moment, especially high risks associated with the rise of the oceans are having a particular impact on the two archipelagic states of Western Polynesia: Tuvalu and Kiribati. According to UN forecasts, they may be completely inundated by the rising waters of the Pacific by 2050.According to the vast majority of scientific investigations, warming waters and the melting of polar and high-elevation ice worldwide will steadily raise sea levels. This will likely drive people off islands first by spoiling the fresh groundwater, which will kill most land plants and leave no potable water for humans and their livestock. Low-lying island states like Kiribati, Tuvalu, the Marshall Islands and the Maldives are the most prominent nations threatened in this way.“The biggest challenge is to preserve their nationality without a territory,” said Bogumil Terminski from Geneva. The best solution is continue to recognize deterritorialized states as a normal states in public international law. The case of Kiribati and other small island states is a particularly clear call to action for more secure countries to respond to the situations facing these ‘most vulnerable nations’, as climate change increasingly impacts upon their lives.

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