Si 4 millions de voitures disparaissaient des routes en un an, réduisant les émissions de gaz carbonique de 9 milliards de kilogrammes, la plupart des écologistes sauteraient de joie. Et si l’on obtenait le même résultat en plantant des OGM ?
C’est ce que prétend le rapport annuel sur les OGM émanant de l’International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications (ISAAA), organisme en grande partie subventionné par les fabricants d’OGM eux-mêmes.
Les estimations de ce rapport, publié le 18 janvier, se fondent sur les plantations d’OGM en 2005 aux États-Unis, au Canada et en Argentine. Graham Brookes, du cabinet d’études PG Economics (Dorchester, Royaume-Uni), co-auteur de l’étude, affirme que la réduction serait due pour 85 % au fait que les cultivateurs utilisant des OGM qui résistent aux désherbants n’ont pas besoin de labourer pour éliminer les mauvaises herbes, évitant ainsi aux matières organiques d’être exposées à l’air libre. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, cela empêcherait l’émission de 300 kilos de CO2 par hectare et par an. Les 15 % restants seraient des économies de carburant (Agbioforum, vol 9, p 139).
(D’après Gundula Azeez de la Soil Association, qui représente les agriculteurs biologiques anglais, l’ISAAA ne cherche qu’à promouvoir les OGM.)
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