Grâce à la rapide croissance des villes non seulement en Chine, mais aussi ailleurs en Asie et en Afrique, d’ici l’année prochaine, la population mondiale sera en majorité concentrée en ville. En 2005, la population mondiale urbaine (3,18 milliards de personnes) représentait 49 % des 6,46 milliards que compte la population totale de la planète. Très prochainement, et pour la première fois dans l’histoire de notre espèce, il y aura plus d’êtres humains qui vivent dans les villes que dans les campagnes.
Parallèlement, l’activité humaine est apparue comme une force de dimension planétaire qui s’exerce sur l’environnement, en modelant les cours d’eau, en exterminant des espèces et en modifiant le climat mondial. Ces bouleversements ont apporté des gains matériaux sans précédent à notre espèce, particulièrement dans les pays riches. Savoir si ces bénéfices peuvent être partagés avec l’humanité entière et s’ils peuvent être durables, voilà les questions qui sont aujourd’hui de plus en plus urgentes alors que l’impact des hommes sur la nature ne peut plus être considéré comme négligeable.
À première vue, les grandes villes semblent faire partie du problème plus que de la solution : le nombre de personnes qui vivent dans des quartiers défavorisés s’est accru et la pollution industrielle dans les villes à forte croissance dégrade l’eau et l’air. Et pourtant, il semble peu probable que le flux de personnes vers les villes s’arrête ou même ralentisse, en partie parce que les conditions de vie et les opportunités économiques sont souvent meilleures dans les villes, même pour la plupart des personnes défavorisées. À partir de ce constat, l’urbanisation apporte une opportunité cruciale : celle de créer des schémas de vie en harmonie avec les rythmes de la nature alors même que les gens continuent de créer des habitats urbains.
State of the World 2007. Our urban future. Kai N. Lee
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