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Les plus grands fleuves de la planète en danger de mort, d’après le World Wildlife Fund (WWF)

Quelques-uns des plus grands fleuves de la planète sont menacés de disparition, suite à une mauvaise gestion, comme le montre un récent rapport de l’organisation militante WWF. Le rapport (en pdf) établit la liste des dix fleuves les plus menacés et met en évidence les facteurs qui en sont responsables.

« C’est l’ampleur du problème que nous essayons de souligner » déclare Tom Le Quesne, responsable de la campagne pour l’eau potable au WWF. « Un immense fleuve comme le Gange en Inde risque de s’assécher. Où que vous alliez dans le monde, les gens sont confrontés au même problème.« 

Mike Acreman, du Centre pour l’Ecologie et l’Hydrologie du Royaume-Uni, pense lui aussi que de nombreux fleuves sont menacés, mais il ajoute que de grandes organisations, dont certains gouvernements et la Banque mondiale, prennent le problème très au sérieux et travaillent sur de nouveaux moyens de le résoudre.

Selon le WWF, les fleuves les plus menacés sont le Danube en Europe, le Rio de La Plata, le Rio Grande et le Rio Bravo sur le continent américain, le réseau Nil/Lac Victoria en Afrique, le Murray-Darling en Australie, et enfin, le Yangtze, le Mékong, la Salouen, le Gange et l’Indus, tous en Asie.

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Quand les fleuves sont réduits à un filet d’eau, explique Le Quesne, l’eau de mer n’est plus repoussée hors des estuaires et s’infiltre dans les eaux souterraines et les eaux de surface, ce qui réduit les récoltes des régions côtières. Au Pakistan, par exemple, la mer pénètre sur plus de 40 kilomètres en amont de l’estuaire du fleuve Indus.

Selon Le Quesne, « ce problème peut parfaitement être résolu. Il y a de l’eau partout dans le monde. C’est une question de volonté politique« .

Le WWF plaide en faveur d’une meilleure gestion des fleuves, d’une irrigation plus efficace des cultures (par l’utilisation de « goutte-à-goutte » qui alimentent directement les plantes), d’un meilleur suivi de l’eau utilisée et d’une meilleure gestion de sa distribution.

Débit environnemental

Mike Acreman remarque que, bien que les intentions affichées par le rapport soient bonnes, celui-ci ne fait pas état « des nombreuses actions entreprises pour s’attaquer aux problèmes« . Il mentionne en particulier le débit environnemental, un concept qui est utilisé pour définir la quantité d’eau qu’il faut laisser dans un fleuve pour en maintenir l’équilibre écologique.

Acreman, consultant pour la Banque mondiale, trouve très encourageant de voir celle-ci utiliser le concept de débit environnemental pour orienter ses projets. Il cite l’exemple d’un projet de barrage au Lesotho permettant d’acheminer de grandes quantités d’eau potable, abondante dans ce pays montagneux, vers les régions arides d’Afrique du Sud. La Banque mondiale n’a accepté de financer le projet qu’à condition qu’un vrai bilan écologique soit dressé. La conclusion de ce bilan a montré que la quantité d’eau devant rester dans le cours d’eau pour continuer à alimenter les communautés situées en aval était bien supérieure à celle qui avait été envisagée. Cela a permis de mettre en évidence le rôle prépondérant du concept de débit environnemental dans la sauvegarde des ressources en eau.

Earth’s greatest rivers at risk of dying, says WWF

Catherine Brahic

20 mars 2007

© New Scientist, Reed Business Information

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