Les puits de carbone côtiers s’épuisent

Les mangroves jouent un rôle déterminant en absorbant le carbone contenu dans l’atmosphère pour le rejeter dans les océans, contribuant ainsi à réguler les concentrations de gaz à effet de serre. Le problème, c’est qu’elles sont en train de disparaître.

Les mangroves sont des forêts intertidales qui parsèment de nombreux littoraux tropicaux. Comme toutes les autres plantes, elles fixent le dioxyde de carbone contenu dans l’air par le biais de la photosynthèse et rejettent des matières organiques dans le sol lorsqu’elles se décomposent. Toutefois, leurs racines étant régulièrement soumises aux vagues, une grande partie de ce carbone organique se disperse dans l’océan.

Des chercheurs, dirigés par Thorsten Dittmar de l’Université d’État de Floride à Tallahassee, ont évalué la participation des mangroves dans l’infiltration du carbone organique dans les océans au large des côtes du Brésil. Ils ont estimé qu’à échelle mondiale, 10 % du carbone organique infiltré dans les océans provient des mangroves. (Global Biogeochemical Cycles, DOI : 10.1029/20005GB002570).

Cela équivaut approximativement à la quantité déversée dans l’océan par l’Amazone, la plus grande source de carbone organique dissous. Une grande partie du carbone produit par les mangroves se présentant sous forme de molécules très résistantes à la décomposition, il est donc probable qu’elles resteront dans l’océan durant des décennies au lieu de retourner dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone.

Coastal carbon sinks are shrinking

New Scientist magazine. N° 2542, 11 mars 2006. Pp 19

© New Scientist, Reed Business Information

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