Les initiatives privées et publiques se multiplient au Brésil pour préserver la forêt d’Amazonie. Dans son numéro d’octobre 2008, Le Monde diplomatique propose une enquête sur les actions menées au Brésil.
« Chacun veut sa part du gâteau ”écologique” » résume Jacques Denis, le journaliste.On trouve d’un côté des projets de gestion durable de la forêt menés par des associations avec les populations locales sur de petites exploitations et de l’autre côté des grandes entreprises. L’exploitation du bois se fait en complément d’autres activités. Sur ce modèle, l’État d’Amazonie a établi une zone franche verte pour protéger la forêt. 4 000 foyers reçoivent 20 euros par mois pour préserver une parcelle de forêt. Ces sommes sont financées grâce à des mesures fiscales incitatives, notamment la vente de crédits carbone. Cette mesure attire des grandes entreprises soucieuses de leur image. Sila Mesquita, sous-secrétaire d’Etat à l’Environnement, s‘en justifie de la façon suivante : « L’intérêt pour Marriot est de participer au maintien de la plus grande forêt tropicale, et donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est normal que l’État d’Amazonie reçoive un retour sur ses investissements pour la protéger. »
La question de l’argent est centrale dans la préservation de l’Amazonie. Pour les responsables locaux de Greenpeace : « Il faut lutter avec les mêmes armes que nos ennemis. » Mais beaucoup craignent qu’à terme, on assiste à une marchandisation de la forêt qui servira davantage les intérêts des grandes firmes que la protection de l’environnement.
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