Le Monde
22 octobre 2008
Un accord entré en vigueur en juillet 2006 entre la Mauritanie et l’Union européenne cristallise les critiques. Il accorde aux navires européens un quota de pêche en contrepartie du versement d’un chèque de 305 millions d’euros, dont une partie doit aller au développement d’une industrie locale de la pêche. Cet accord, qui court jusqu’en 2012, autorise aux navires européens une prise de 205 000 tonnes de poissons par an. Les quotas ont dû depuis être revus à la baisse, compte tenu de ce que les ressources halieutiques ont décru ces dernières années. Or cet accord, même révisé, soulève de nombreuses critiques portant notamment sur la compensation financière versée par l’Union Européenne sur les retombées économiques locales considérées comme insuffisantes. De plus, les navires européens sont en surnombre et, malgré les réductions de captures, les quotas sont dépassés illégalement, les chiffres falsifiées et les périodes de repos biologique des poissons ne sont pas respectées. « On est toujours en position d’infériorité », explique Mohameden Horma, un consultant mauritanien en développement.
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