Pour chaque gramme de cocaïne consommé, 4 m² de forêts sont détruits, selon les autorités colombiennes. Le Guardian revient sur cette affirmation du vice-président de la Colombie, Francisco Santos Calderón, lors d’une conférence de presse organisée par la police britannique, à Belfast, le lundi 17 novembre. Les implications et les enjeux sociaux, économiques ou environnementaux du trafic de cocaïne sont multiples et complexes. Pour la Colombie, ce sont la violence, la corruption et la destruction annuelle de 300 000 ha de forêts tropicales. La Grande-Bretagne est le premier pays d’Europe pour la consommation de cocaïne, cette drogue se banalise. Pour Santos, l’objectif est de toucher les consommateurs occasionnels de cocaïne issus de la classe moyenne britannique sensibilisée aux questions écologiques. Il explique sa démarche qui vise à réduire la demande de cocaïne pour rendre la production moins attractive : « Dire à une personne – qui conduit une voiture hybride, qui recycle, qui s’inquiète du réchauffement climatique – qu’une nuit de fête avec de la coke détruit 4 m² de forêt tropicale peut la conduire à prendre une autre décision. »
Pour en savoir plus :
– Cocaïne, déforestation et sécurité alimentaire en Amazonie colombiennepar la FAO
– Site « shared responsability » du programme colombien sur la déforestation et le trafic de drogue
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