Ce quadrilatère reliant l’Afrique centrale francophone à l’Afrique australe anglophone, avec 1 246 700 km2 (y compris l’enclave de Cabinda), est le septième pays d’Afrique par sa superficie. L’Angola compte beaucoup de rivières, notamment la Kwanza (dont la monnaie nationale porte le nom), Zaïre, Cunene et Cubango. Le territoire est constitué pour les deux tiers d’un plateau élevé allant jusqu’à 1 500 m d’altitude. Le point culminant est le Mont Moco, (2 620 m), situé dans la province de Huambo (centre). La population avoisinerait les 13 millions. Membre de l’OPEP depuis 2007, c’est le 3e producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, après la Libye et l’Algérie, et le 4e producteur mondial de diamants.
Enjeux
Reconstruction : la guerre civile a fait plus de 500 000 victimes entre 1975 et 2002, mais les mines posées dans les sols (dont le nombre serait de 7 millions) sont toujours présentes ; la province de Moxico est l’une des zones les plus infectées.
Désertification : la forêt occupe environ 35 % de la superficie du pays, mais se dégrade en raison du surpâturage et de l’érosion des sols qui va de pair avec la pollution des eaux.
Accès à l’eau : près de trois Angolais sur cinq n’ont pas accès à l’eau potable.
Barrages : aucune étude d’impact environnemental n’a été réalisée lors de la Conférence en 2009 sur l’impact du barrage de Capanda (construit sur la Kwanza dans le nord) sur la biodiversité.
Espaces protégés : en 2002, les parcs nationaux dévastés par 25 ans de guerre civile (notamment le très ancien parc national de Kissama) ont été repeuplés. Eléphants, gnous, zèbres, girafes, autruches ont été transférés du Botswana.
Espèces à protéger : la chasse illégale et l’abattage des forêts menacent certains animaux d’extinction – la tortue marine, l’éléphant, et l’antilope noire géante (palanca negra) qui n’existe qu’en Angola, sont classés comme en grand danger d’extinction.
Flore : dans la forêt de Mayombe survit le baobab africain, dénommé “arbre bouteille” car il peut emmagasiner jusqu’à 120 000 litres d’eau. L’abattre est considéré comme un sacrilège. D’ailleurs, selon une vieille légende africaine, tout mort enterré sous un baobab peut peut être sûr que son âme vivra aussi longtemps que la plante (entre mille et 6 000 ans).
Acteurs
La Juventude Ecológica Angolana (JEA – Jeunesse Ecologique Angolaise) est une ONG qui s’est vue récompenser fin 2008 pour son travail de sensibilisation environnementale lors de la cérémonie (annuelle) des Olympiades de l’Environnement à Luanda. Fondée en 1991, cette ONG est l’un des lauréats du Global 500 de l’PNUE et s’occupe de la protection, de la récupération et de la préservation de l’environnement. Elle a mis en place une association pour regrouper toutes les NGO angolaises.
MAG ou Mines Advisory Group spécialisé dans le déminage est actif depuis 1994.
La Fondation Kissama a été créée en 1996 par un groupe de Sud-africains et d’Angolais pour remédier au déclin des parcs et préserver les ressources naturelles du pays. En 2003, dans le cadre de ‘l’Opération de l’Arche de Noé’, 200 éléphants et d’autres animaux provenant d’un parc de loisirs d’Afrique du Sud ont été transportés vers l’Angola.
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