La loi américaine sur le climat n’a été adoptée qu’au prix de multiples compromis, peut-on lire dans le New York Times du 1er juillet 2009. Le texte (Climate bill) adopté par la Chambre des représentants des Etats-Unis, concède des milliards de dollars de « compromis, découpages, concessions ou cadeaux purs et simples » à divers acteurs de l’économie américaine. »
L’un des points principaux de la loi porte ainsi sur la mise en place d’un système de permis d’émission de gaz à effet de serre. Mais 85% de ces droits d’émissions seront accordés gratuitement aux fournisseurs d’électricité, aux raffineurs, au secteur agricole, etc. Pour une valeur totale qui pourrait atteindre quelques centaines de milliards de dollars.
Autre changement majeur intégré au cours des négociations: seulement 15% – contre 25% prévus initialement – de l’électricité produite devra provenir de sources renouvelables d’ici à 2025.
Le texte n’en reste pas moins « la législation la plus ambitieuse sur le sujet jamais introduite au Congrès américain », selon le New York Times. Et Henry Waxman, député démocrate de Californie, co-auteur du texte, déclare que « nous avons travaillé dur pour tenir compte des préoccupations légitimes de l’industrie sans pour autant saper l’intégrité de la loi. Et affronter des problèmes difficiles qui ont été ignorés pendant des années n’est jamais facile. »
La prochaine étape, le passage du projet de loi devant le Sénat, risque de donner lieu à de nouvelles et peut-être encore plus difficiles négociations.
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