La biosphère, constituée des êtres vivants et des milieux naturels, recouvre la surface de la Terre d’une mince pellicule, semblable à celle de la peau sur une pomme. Mais dans notre cas, la pomme est animée de mouvements, du cœur jusqu’à sa surface… Nous vivons sur une planète active et dynamique, au visage changeant…
La dérive des continents, provoquée par les mouvements de la croûte terrestre depuis des milliards d’années, a peu à peu dessiné le planisphère actuel. Du déplacement des plaques continentales en surface, nous percevons quelques soubresauts, des éruptions volcaniques ou des séismes, souvent dévastateurs pour les constructions humaines. Mais nous ne mesurons pas les effets à l’échelle de centaines de millions d’années : des chaînes de montagne qui s’élèvent, des mers qui s’ouvrent et se referment, des continents qui se déplacent…
Dans cette croûte, la Terre consigne ses souvenirs du passé. Quand l’eau ou le vent creusent le sol, ils nous donnent à lire un chapitre de l’histoire géologique de la Terre. Les strates rocheuses du Grand Canyon du Colorado, dont les plus anciennes, exposées à la base des falaises, nous font remonter près de 2 milliards d’années en arrière, et révèle que la mer a recouvert la région plusieurs fois.
Les minéraux de notre planète nous amènent encore plus loin dans le temps : la plupart des éléments ont été créés au cœur d’étoiles comme le soleil par des réactions nucléaires il y a des milliards d’années. Ce sont des poussières d’étoiles, de reliques de la petite enfance de notre monde quand il n’était encore qu’un amas de gaz et de poussières qui se sont peu à peu agglomérés.
Des 4,5 milliards d’années d’histoire géologique de la Terre, il résulte aujourd’hui un monde fertile et généreux, riche en ressources nécessaires à la vie, en minerais, en sources d’énergie.
Pour aller chercher ces minéraux et ces ressources, l’homme creuse dans le sol des cicatrices de plus en plus profondes. Parfois il faut sauter des montagnes à la dynamite. Mais malgré la profusion, ces ressources ne sont pas infinies. Aujourd’hui, nous commençons à comprendre qu’il faut les utiliser avec parcimonie.
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