L’invention de l’agriculture est la première des les révolutions. Apparue presque simultanément voilà à peine 10 000 ans dans différentes régions du monde, au Moyen-Orient, en Chine, dans les Andes et en Nouvelle-Guinée, elle modifie progressivement le rapport de l’homme à la nature. Elle met fin à l’incertitude de la chasse et de la cueillette et ouvre l’ère des techniques ; elle permet la sédentarisation et l’apparition des premières villes. L’invention de l’agriculture est aussi connue sous le nom de « révolution néolithique ».
Rapidement, l’homme domestique des espèces animales, essentielles pour les travaux agricoles. Plus tard, lorsqu’il est confronté à des sols moins généreux et à une eau plus rare, l’homme invente d’autres techniques, comme l’irrigation. Avec l’agriculture et l’élevage, l’homme façonne la nature et la domestique.
Les techniques et la productivité agricoles progressent lentement. Pendant des siècles, augmenter la production, c’est surtout défricher pour cultiver de nouvelles terres. Mais à partir des années 1950, une nouvelle révolution agricole prend place avec la mécanisation, l’utilisation des engrais de synthèse, les pesticides et la sélection de variétés plus productives. Aujourd’hui, un agriculteur occidental peut produire 200 fois plus qu’il ne le faisait avant la mécanisation.
Aujourd’hui, l’agriculture et l’élevage fournissent 99% des calories consommées par l’humanité. C’est aussi la source primaire de revenu de presque la moitié de l’humanité : 2,6 milliards d’hommes et de femmes en dépendent pour leur survie. Toutefois, ce modèle agricole est en crise aujourd’hui. Les terres s’épuisent ; l’environnement aussi.
Les campagnes au Nord comme au Sud sont en pleine crise. Les relations économiques mondiales se tendent autour des exportations agricoles et il y a toujours des centaines de millions de personnes qui ont faim –même si les systèmes économiques et politiques de répartition jouent ici un rôle essentiel. Il faut trouver un autre modèle !
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