Le mode de vie occidental, avec son apparente abondance, a longtemps été réservé à une petite minorité. Aujourd’hui, avec le développement des pays dits « émergents », une classe moyenne de plus en plus nombreuse aspire à la même qualité de vie et au même confort. D’autant plus que la télévision et le cinéma véhiculent l’image idéalisée de la société de consommation.
Evidemment, c’est une bonne nouvelle pour les centaines de millions de personnes qui sortent du dénuement. Mais le mode de vie des pays occidentaux n’est possible que tant que l’essentiel du reste de la planète vit dans la pauvreté. Il n’est pas généralisable.
Cela a été mis en évidence grâce à un indicateur appelé empreinte écologique. Il mesure la pression qu’exerce un individu sur les écosystèmes, au moyen d’un paramètre unique, la surface utilisée : les sols occupés par les constructions, les terres agricoles nécessaires pour son alimentation, l’espace marin utilisé pour la pêche, les sols utilisés pour produire les matériaux ou l’énergie consommée, etc. Traduite en équivalent-surface, l’empreinte permet de mettre en rapport la consommation mondiale et les ressources de la planète.
Si on divise les surfaces utilisables par la population mondiale, chaque humain dispose d’environ 1,8 hectare. Or, un Américain « consomme » en moyenne 9,4 hectares et un Européen 4,8. Si tout le monde vivait comme les premiers, il faudrait 6 planètes, et 3 dans le second cas. Mais une grande partie de la population à une empreinte inférieure, voire très inférieure à 1 hectare. Au total, l’empreinte de l’humanité dépasse déjà d’environ 30 % les capacités de notre planète à se renouveler et à absorber les pollutions. Et cette empreinte globale croît chaque année.
Aujourd’hui, la difficulté est donc de trouver le moyen d’assurer à chacun un niveau de vie décent sans remettre en cause la capacité des générations futures à le faire. C’est ainsi qu’on définit le développement durable. Cela signifie un changement profond de société en Occident et dans le reste du monde.
En savoir plus : l’empreinte écologique
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