Pour le meilleur ou pour le pire ? Quel est l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur notre planète, et en particulier sur les trois piliers du développement durable que sont l’environnement, l’économique et le social ?
En termes environnementaux, la dématérialisation de l’économie que l’on associe souvent à l’informatique n’est pas si importante que prévue. Faire ses courses sur Internet est plus écologique qu’aller au supermarché, mais le web ne supprime pas les livraisons, les déplacements, etc. Par ailleurs, Internet consomme de grandes quantités d’énergie. En effet, les centres de calcul et les serveurs que chacun utilise, parfois sans le savoir, en lançant une requête sur un moteur de recherche ou en téléchargeant une vidéo, consomment beaucoup d’énergie. Au niveau mondial, l’industrie informatique émet ainsi autant de gaz à effet de serre que l’industrie aéronautique. Et les composants électroniques sont souvent très polluants.
En termes économiques, les TIC sont très utiles, y compris dans les pays où les infrastructures manquent. Le téléphone portable peut être le point de départ d’une micro-entreprise. Pour les paysans, il permet de connaître la météo ou le cours des marchandises pour savoir quand vendre ou acheter. La délocalisation d’emplois, par exemple avec les centres d’appel ou d’assistance, crée du travail dans des pays en développement et encourage l’éducation –même si elle en supprime dans les pays occidentaux où la main-d’oeuvre est plus chère. Toutefois, dans une économie de la connaissance, la fracture numérique qui s’accroît renforce les inégalités. A titre d’exemple, il n’y avait en 2003 que 1% des Africains qui avaient accès à Internet contre 55% des Nord-Américains.
En termes sociaux, les TIC permettent l’accès à l’information et à l’éducation. La radio est ainsi un moyen très utile car peu coûteux pour diffuser largement des informations dans des zones défavorisées. Les téléphones portables, les SMS, Internet, sont des outils majeurs pour l’organisation politique des citoyens. Mais à l’inverse, les gouvernements tentent de plus en plus de contrôler ces nouveaux moyens et de s’en servir pour surveiller les populations.
Les TIC reflètent notre monde dans ses bons et ses mauvais côtés : ses conflits, son organisation, le commerce, la propagande, l’éducation et le crime. Ce n’est pas la technologie, mais l’usage que nous en faisons qui détermine si son impact est positif ou négatif.
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