Quelle alternative représente l’énergie éolienne face aux énergies fossiles ? Utilisant une énergie renouvelable et propre –celle du vent- les éoliennes semblent l’exemple même de l’énergie écologique. Grace à d’importants progrès technologiques, leur taille s’est considérablement accru ces dernières années pour atteindre plus de 100 mètres de diamètre ; leur puissance a progressé en conséquence. Une grande éolienne produit désormais au-delà de 1 MW, soit la consommation d’un millier d’habitants en Europe (hors chauffage). Cela évite l’émission d’environ 2000 tonnes de CO2 par an. Les plus puissantes sont installées en mer, où les vents sont à la fois plus réguliers et plus puissants, et où elles ne gênent pas ceux qui leur reprochent de dénaturer les paysages. Leur puissance peut alors atteindre 5 MW.
La puissance installée croit de 30% par an. Au Danemark, elle représente déjà près de 20 % de l’électricité du pays, 10% en Espagne et au Portugal, 7% en Allemagne et en Irlande. Toutefois, au niveau mondial, l’énergie éolienne reste marginale et ne représente encore 1.5%de l’électricité consommée.
Jusqu’où pourra-t-elle croître ? Probablement pas au-delà de l’importance qu’elle a déjà au Danemark, car l’énergie éolienne ne peut pas se substituer aux autres sources d’énergies : c’est une énergie d’appoint tributaire des conditions météorologiques. Les éoliennes ne tournent pas en permanence, et pas forcément au moment des pics de consommation. Elles doivent fonctionner en complément d’autres énergies facilement modulables. En fait, c’est là un point commun aux énergies renouvelables. Il n’y en a pas une qui puisse à elle seule remplacer le pétrole. Mais ensemble, elles mettent à disposition un « mix énergétique », qui, associé à des économies d’énergie, permet d’imaginer une économie moins polluante.
Avec un taux de croissance qui devrait se maintenir à un niveau élevé pour les années à venir, le secteur éolien est aussi un formidable pourvoyeur d’emplois : il occupe aujourd’hui 150 000 personnes, un nombre qui pourrait dépasser 300 000 d’ici 2020 dans le monde. C’est l’exemple de ce que l’écologie peut aussi apporter en termes de développement économique, de technologie, de recherche et d’ emplois : ce sont les « métiers verts ».
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