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L’impact de la pêche sur les écosystèmes

La pêche industrielle est une activité particulièrement destructrice pour les écosystèmes. Ses conséquences sont généralement sous-estimées du grand public : l’essentiel des dégâts a lieu à l’abri des regards, sous la surface et souvent en haute mer. Il en va ainsi des « captures involontaires » : beaucoup de techniques de pêches, qu’il s’agisse de filets ou de lignes, touchent de nombreuses espèces sans intérêt pour les pêcheurs. Les oiseaux marins, par exemple, se retrouvent noyés ou étranglés en consommant les appâts ou bien en voulant capturer les poissons prisonniers des filets. Très difficile à chiffrer globalement, le phénomène concernerait des centaines de millions de poissons, des centaines de milliers d’oiseaux par an, et beaucoup de mammifères marins (phoques, marsouins, dauphins, tortues de mer, etc.).

Autre pratique dévastatrice, celle du chalut, qui consiste à traîner sur le fond marin des filets lourdement lestés. Devenue la technique de pêche la plus utilisée dans le monde grâce à la montée en puissance des navires (elle-même fruit des subventions gouvernementales), cette technique ramène désormais 50% des prises mondiales et 80% des prises de haute mer. Elle désertifie les fonds, raclant les zones rocheuses et remettant sans cesse en suspension les sédiments. Très gourmands en énergie fossile, ces « bulldozers des mers » labourent chaque année la moitié du plateau continental mondial, réduisant sans aucun doute (bien que les études manquent) sa productivité.

Or, tout est lié dans le monde vivant : la disparition d’une seule espèce peut déstabiliser des écosystèmes entiers. La disparition des poissons menace tous ceux qui s’en nourrissaient – les oiseaux, les mammifères marins, et donc pas seulement les hommes.

Même si elle ne résoudrait pas tous les problèmes, une partie de la solution réside dans la création d’un réseau international de réserves marines, où la pêche serait interdite ou au moins sévèrement limitée. Seulement 0,7% de la surface océanique est aujourd’hui mise en réserve. Si l’objectif international périodiquement évoqué de 20% était atteint, les dégâts de la pêche seraient considérablement réduits, tout en laissant aux pêcheurs des espaces suffisants pour leur activité.

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