Offrez un cadeau qui fait sens pour cette fin d’année : soutenez GoodPlanet Mag’ et les projets engagés de la Fondation GoodPlanet

La répartition de l’eau, un enjeu de conflit?

Près de 40 % de la population mondiale se concentre sur 263 bassins fluviaux partagés par deux ou plusieurs pays. Les riverains dans l’obligation de partager leurs ressources en eau deviennent souvent rivaux. De telles situations engendrent parfois des conflits. Lorsqu’un cours d’eau traverse une frontière, l’eau devient un instrument de pouvoir et le pays situé en amont, qu’il soit puissant ou non, détient l’avantage puisqu’il peut théoriquement contrôler la ressource en eau de son voisin à l’aval. Et, plus récemment, des conflits naissent aussi du partage de l’eau des grands aquifères transfrontaliers, une ressource de plus en plus exploitée.

Aujourd’hui, les contentieux à propos de l’eau sont nombreux et il serait fastidieux de vouloir tous les citer. Beaucoup prennent place au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. Fort heureusement, il y aussi des exemples plus qu’inattendus mais beaucoup plus nombreux de coopération entre pays au sujet de l’eau. Pourquoi ? Peut-être parce que l’eau à une telle importance qu’on ne peut se permettre de se battre à son sujet. L’un des cas les plus représentatifs et les encourageants est la coopération entre l’Inde et le Pakistan : au plus fort des guerres qui les opposaient, les deux pays n’ont jamais interrompu le financement des travaux d’aménagements sur le fleuve Indus qu’ils menaient en commun.

Les conflits autour des ressources en eau sont le plus souvent des conflits d’usage à l’échelle locale, à l’intérieur d’un même pays, entre agriculteurs, villes, industriels et exploitants de barrage. Pour y remédier, la gestion de l’eau à l’échelle d’un bassin versant et la solidarité entre l’amont et l’aval s’impose un peu partout dans le monde, qu’elle porte sur la quantité et sur la qualité (pollution) de l’eau, sur la circulation des poissons migrateurs ou qu’elle concerne la lutte contre les inondations. Cette gestion intégrée par bassin versant est non seulement un principe écologique mais c’est aussi un principe démocratique dont les Nations-Unies assurent désormais la promotion sur tous les continents.

Ecrire un commentaire