Deux catastrophes majeures ont placé le changement climatique au centre du débat public. La canicule européenne de 2003 et l’ouragan Katrina en 2005. La première a fait près de 30 000 morts dans toute l’Europe, dont près de la moitié en France. Le second a fait plus de 2000 morts et disparus et a causé des milliards d’euros de dégâts. D’autres phénomènes météorologiques extrêmes ont eu lieu en ce début de XXIe siècle : inondations catastrophiques en Europe centrale ou en Inde faisant des dizaines de morts en 2005, sécheresse majeure en Australie associée à des incendies, etc.
Difficile d’établir une relation entre ces événements et le changement du climat : sécheresses, inondations et tempêtes existent depuis toujours. Toutefois, la succession d’événements catastrophiques de ces dernières années fait apparaître des tendances. Et ces tendances révèlent une modification non pas de la météo –le temps qu’il fait aujourd’hui ou demain, mais du climat, le temps qu’il fait en moyenne actuellement et pour les prochaines années. Aujourd’hui, les chercheurs estiment que le réchauffement climatique augmente la probabilité que des évènements extrêmes surviennent.
Ces différentes catastrophes montrent également que le climat ne se réchauffe pas seulement, il est perturbé. Cela prend des formes très diverses selon les lieux : plus de pluie ici et moins là, plus de chaleur ici et moins ailleurs. C’est pour rendre compte de cette diversité de phénomènes que l’on préfère généralement parler de changement climatique plutôt que de réchauffement climatique.
De toute façon, il n’existe pas de catastrophe complètement naturelle : canicules et ouragans sont des phénomènes météorologiques mais ils ont des conséquences d’autant plus dramatiques que les sociétés humaines y sont mal préparées. Les digues étaient mal entretenues à la Nouvelle-Orléans aux USA, il manquait des structures d’accueil climatisées en France, par exemple. En anticipant les changements futurs, on peut en diminuer l’impact.
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