Comprendre Copenhague : l’effet de serre

Sans effet de serre, il n’y aurait pas de vie sur Terre, en tout cas pas telle que nous la connaissons. La température moyenne descendrait à -18°C, voire bien en-dessous, alors qu’elle atteint environ +15 °C. Ce phénomène, totalement naturel, permet donc notre existence. Comment ? A la manière d’une vitre, d’où son nom. En effet, le rayonnement solaire qui arrive sur Terre est en grande partie absorbé par les sols et les océans, mais une fraction repart dans l’atmosphère sous forme de radiations infrarouges. Certains gaz de l’atmosphère interceptent ces rayons et les renvoient vers le sol où ils apportent de la chaleur : c’est l’effet de serre.

Une relation directe existe entre la quantité de gaz à effet de serre et la chaleur qu’il fait : plus il y a de gaz, plus il fait chaud. Par exemple, sur Vénus, dans l’atmosphère de laquelle sont présents des gaz très puissants, connait une température de 460°C. Cette relation est connue depuis longtemps des chercheurs. Dès 1896, le chercheur suédois Svante Arrhenius calculait qu’un doublement de la quantité de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère augmenterait de 4°C la température moyenne de la planète. Depuis, cette relation a été confirmée, et sa compréhension s’est raffinée.

L’homme influe sur l’effet de serre : si on mesure la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère en parties par million (ppm), celle-ci était stabilisée jusqu’à la Révolution industrielle, vers 1750 autour de 270 ppm. Mais depuis, l’activité humaine génère d’importantes émissions. En moins de trois siècles, cette concentration a augmenté de 30 % et est passé à 387 ppm en 2008. L’étude des carottes de glaces en Antarctique montre qu’elle n’a jamais été aussi élevée depuis au moins 650 000 ans.

Parce que les émissions liées aux activités humaines (appelées anthropiques) de gaz à effet de serre sont la cause principale du changement climatique, il est important de les limiter. C’est l’enjeu de la quasi-totalité des négociations et des engagements visant à lutter contre le réchauffement climatique. C’est, bien entendu, aussi celui de la conférence de Copenhague.

Martinière.

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