Offrez un cadeau qui fait sens pour cette fin d’année : soutenez GoodPlanet Mag’ et les projets engagés de la Fondation GoodPlanet

Comprendre Copenhague : les cycles naturels

Et si le réchauffement n’était que le fruit d’un cycle naturel ? Alors, la Terre reviendrait un jour, naturellement, à son état antérieur. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Notre planète connaît, certes, une alternance de phases de glaciations et de réchauffements. Celle-ci a pour origine de légères modifications de l’orbite terrestre appelées cycles de Milankovitch. Les cycles se succèdent tous les 100 000 ans, environ – les derniers millénaires appartiennent d’ailleurs à une phase de réchauffement. Toutefois, le changement climatique que nous observons actuellement se déroule à un rythme beaucoup plus rapide que tous ceux qui l’ont précédé depuis les 50 derniers millions d’années ! Il s’agit donc d’un autre mécanisme, qui se rajoute au premier.

La Terre a déjà connu des périodes plus chaudes qu’aujourd’hui. En étudiant de microscopiques bulles d’air piégées dans les glaces polaires depuis des centaines de milliers d’années, la taille des cernes des arbres, les dépôts fossiles des coraux, la présence de certains isotopes, etc., les chercheurs ont trouvé à chaque fois une corrélation avec la concentration de gaz à effet de serre. Mais ils aussi montré que jamais cette dernière n’avait connu une modification comme celle que nous connaissons aujourd’hui. Ce qui se passe sous nos yeux est donc différent des cycles plus anciens.

D’autres facteurs peuvent intervenir, comme une modification de l’intensité du rayonnement solaire au réchauffement. Notre étoile possède des cycles d’une période de 11 ans environ. Mais ce rythme est trop court pour expliquer l’ampleur et la durée de ce que nous observons aujourd’hui. En fait, les scientifiques prévoient même que nous entrions dans une nouvelle phase d’activité solaire intense, qui va accélérer le réchauffement actuel…

C’est donc bien l’effet de serre qui explique l’essentiel du phénomène. Le nier, c’est à la fois exonérer l’espèce humaine de ses responsabilités et se priver d’agir sur la cause – les émissions humaines de GES.

Martinière.

Ecrire un commentaire

2024 en France ou le visage humide du changement climatique

Lire l'article