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Comprendre Copenhague : les réfugiés écologiques

Les premiers atolls noyés par le réchauffement s’appellent Tebua Tarawa et Abanuea, en République de Kiribati. Situés dans l’Océan pacifique, ils ont disparu sous les eaux en 1999. Mais ils n’étaient pas habités. Avec la montée prévisible du niveau des mers, la plupart des Etats insulaires sont menacés : Tuvalu, avec son point culminant à 4 mètres d’altitude, a connu les premiers déplacements de population. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est la première à avoir organisé le déplacement collectif d’une partie de sa population : les 2 600 habitants des îles Carteret.

Mais ce ne sont pas les seuls menacés. La plupart des grandes villes du monde sont situées en bord de mer : New York, Shanghaï, Londres, … Les grands deltas du Nil, du Mékong ou du Gange accueillent des millions de personnes et sont aussi particulièrement vulnérables. En fait, une grande partie de la population mondiale vit en bord de mer. La plupart d’entre eux devront se déplacer : ils deviendront des migrants de l’environnement, des « écoréfugiés ».

Avec le réchauffement, des sécheresses plus sévères, des inondations plus fréquentes, des tempêtes plus dangereuses vont aussi se produire. Même loin des côtes, d’autres personnes vont devoir quitter leur maison. Au total, le changement climatique pourrait entraîner 250 millions de réfugiés.

Aujourd’hui, ces réfugiés ne sont pas reconnus en tant que tels par les textes internationaux, comme la convention de Genève. Ce qui complique leur protection et leur accueil. Le cas de Tuvalu est emblématique. Pour préparer l’exode, le gouvernement a cherché à obtenir pour ses ressortissants des visas d’émigration auprès de ses voisins. La Nouvelle-Zélande a accepté sous certaines conditions, mais pas l’Australie. C’est particulièrement injuste puisque les petits états insulaires sont parmi les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre. A l’inverse, l’Australie est un gros émetteur.

La question du statut des réfugiés écologiques est liée à celle de l’établissement de responsabilités. C’est l’objet de discussions entre spécialistes du droit international, qui, pour l’instant, n’ont pas abouti.

Martinière.

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