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Comprendre Copenhague : les économies d’énergie

L’énergie la moins chère et la moins polluante reste celle que l’on ne consomme pas. Or, des économies d’énergie peuvent être faites dans tous les aspects de la vie quotidienne : transport, habitation, appareils ménager et électronique… Elles représentent le moyen plus important et le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre et permettraient d’éviter l’émission de 60 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2030.

Si tous les citoyens de l’Union européenne remplaçaient leurs ampoules à incandescence par des lampes basse consommation –mesure progressivement rendue obligatoire–, ils économiseraient ainsi près de 40 térawattsheure : l’équivalent de la production annuelle de dix centrales électriques et ils réduiraient leurs émissions de CO2 d’environ 15 millions de tonnes par an.

La notion de négaWatt – « Watt en moins » – quantifie cette énergie évitée grâce à des mesures d’efficacité énergétique dans le but de mettre en valeur les économies d’énergie. Par exemple, en substituant une ampoule basse consommation de 20 Watts à une ampoule à incandescence classique de 80 Watts, on gagne 60 négaWatts.

L’efficacité énergétique a déjà fait ses preuves à grande échelle. En effet, lors des chocs pétroliers des années 1970, la France, comme de nombreux autres pays, a instauré avec succès une politique d’économies d’énergie. Au cours de la période 1973-1987, 100 milliards de francs (l’équivalent de 15 milliards d’euros) ont été investis dans l’efficacité énergétique, ce qui a permis d’économiser presque autant d’énergie que n’en a produit le programme nucléaire français – pour un coût de 500 milliards.

Les économies d’énergies sont économiquement rentables. Dans un très grand nombre de cas, elles font même gagner de l’argent. A l’échelle de l’OCDE, elles pourraient faire économiser plus de 100 milliards d’euros d’ici 2020. Pourtant, cette piste reste peu explorée dans le monde car elle correspond à une baisse de la consommation et de la production, à l’opposé des visées habituelles qui, au contraire, tablent sur un « toujours plus ».

Martinière.

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