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Comprendre Copenhague : et le reste du monde ?

La plupart des pays signataires du protocole de Kyoto ne sont engagés à rien, ou plus exactement à aucune réduction de leurs émissions. Sur les 186 pays signataires plus l’Europe, en juin 2009, seuls 38 ont pris des engagements chiffrés (en comptant les USA). Les autres sont regroupés dans la catégorie « hors Annexe I » : ils dressent un inventaire de leurs émissions, le communiquent aux Nations unies. Et c’est à peu près tout.

Des intérêts variés et parfois contradictoires animent les nations qui font partie de cette liste « hors Annexe I ». Les pays membres de l’OPEP regroupent les pays exportateurs de pétrole, gros émetteurs de GES, ont ratifié le protocole de Kyoto ; ceux de l’AOSIS – l’Alliance des petites états insulaires (Maldives, Tuvalu, etc.) directement menacés par la hausse du niveau des océans, aussi… Des dizaines de pays en développement ont également ratifié le protocole, mais le terme peut désigner des Etats très pauvres comme le Mali ou d’autres beaucoup plus puissants économiquement comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.

Pourquoi intégrer autant d’Etats au protocole de Kyoto, s’ils ne s’engagent pas à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ? Les faire participer aux débats et aux négociations, c’est une manière de les impliquer déjà un peu. Par ailleurs, les Etats signataires doivent tenir des inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre. Ils doivent donc mettre en place des procédures pour les estimer, et cela constitue la première étape avant de vouloir les réduire.

L’idée est d’installer une dynamique : si les pays les plus avancés donnent l’exemple en réduisant leurs émissions, peut-être seront-ils rejoints progressivement par les autres. Faire prendre des engagements aux pays qui n’en ont pas encore est ainsi l’enjeu majeur des négociations à venir. D’autant plus que les émissions des pays hors Annexe I, emmenés par la Chine et l’Inde, ont considérablement augmenté : Elles représentaient moins de la moitié des émissions en 1990, atteignent environ 70 % du total aujourd’hui, et continuent à augmenter.

Martinière.

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