Comprendre Copenhague : quel bilan pour les accords précédents ?

38 pays seulement se sont engagés à réduire leurs émissions en 1997, lors de la signature du protocole de Kyoto. Il s’agit des pays européens, du Japon, du Canada, des USA, de la Russie, et de l’Australie, qui forment ce qu’on appelle l’annexe I. Les autres pays n’étaient tenus à aucune limitation. Ensemble ils se sont fixé comme objectif de réduire leurs émissions de 5% entre 1990 et 2012, et ont réparti entre eux l’effort : -8% pour de l’Union européenne, -6% pour le Japon et les pays d’Europe de l’Est, +10% pour l’Islande, etc.

Dix ans plus tard, le bilan est mitigé : les émissions ont baissé de 4,7 %, mais principalement grâce aux pays de l’ex-bloc soviétique : leurs émissions globales ont diminué en moyenne de 37 % sur la période à cause de la crise associée au passage à l’économie de marché. Les USA n’ont toujours pas ratifié le traité, l’Australie vient seulement de le faire. Leurs émissions ont augmenté de 14% et 29% respectivement. L’Espagne, le Portugal, la Grèce ou l’Irlande ont augmenté leurs émissions à cause d’un fort développement économique ces vingt dernières années. La Nouvelle-Zélande et le Canada, à cause de l’exploitation des ressources minières. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont réduit de plus de 15 % leurs émissions grâce à une politique favorable aux énergies renouvelables et une diminution de l’activité industrielle. La France a tout juste rempli ses objectifs.

Malgré tout, le protocole de Kyoto a marqué une étape importante des négociations internationales sur le climat en posant, pour la première fois, des objectifs quantifiés de réduction des émissions de gaz à effet de serre – le traité principal dans lequel il s’inscrit, l’UNFCCC ne mentionnait que des objectifs vagues.

La faiblesse des résultat s’explique en partie par le fait que le protocole de Kyoto tablait sur la mobilisation volontaire des Etats et n’a donc prévu aucune mesure de rétorsion envers ceux qui ne respecteraient pas leurs engagements. Cela changera peut-être dans le prochain traité.

Martinière.

Ecrire un commentaire

Inondations en Espagne: le président de la région de Valence présente des excuses mais justifie son action

Lire l'article