2°C, 350 ppm, 450 ppm, 50 % des émissions de CO2,… des objectifs variés de limitation du réchauffement climatique sont régulièrement évoqués. A quoi correspondent-ils ?
Limiter l’augmentation de la température à 2°C par rapport à la période préindustrielle, est l’objectif le plus souvent avancé – car c’est le plus concret. Il correspond à la limite souhaitable à ne pas dépasser puisque au-delà, les équilibres majeurs du climat seront probablement déstabilisés de manière profonde et irréversible. Les glaces fondront, les espèces disparaîtront, etc.
En fait, les autres chiffres correspondent au même objectif. Pour ce qui est des ppm, les deux valeurs (350 et 450) sont équivalentes : dans le premier cas, il s’agit de la concentration de CO2 seulement, et dans le second, il s’agit de la concentration de CO2 plus l’équivalent en CO2 des autres gaz à effet de serre (méthane, protoxyde d’azote, etc.). Toutes deux correspondent à la concentration de GES qui aurait comme conséquence une augmentation de 2°C, environ. Enfin, la réduction de 50% des émissions, au minimum, correspond à l’effort minimal qu’il est nécessaire de fournir afin de limiter le taux de CO2 à 350 ppm –et donc l’augmentation de température à +2°C.
Chacun de ces objectifs met en valeur un aspect différent du problème. 2°C est l’objectif final qui doit intéresser l’ensemble des populations car c’est lui qui portera l’essentiel des conséquences. La concentration des gaz à effet de serre (en ppm, donc) est un paramètre mesurable dans l’atmosphère, au niveau de la planète, par les scientifiques. Il permet un suivi précis de la situation. Enfin, les émissions sont mesurables dans chaque pays par les gouvernements : elles sont donc susceptibles d’être contrôlées et limitées par un accord international. Comme c’est le cas avec le protocole de Kyoto, et, espérons, celui qui lui succédera. Il fait toutefois rappeler que la concentration de CO2 dans l’atmosphère atteint déjà 387 ppm et augmente de 2 ppm par an. Cela indique l’importance des efforts qu’il reste à faire.
Ecrire un commentaire