La Chine est devenue le premier émetteur de CO2 de la planète. Pourtant, elle n’est tenue à aucune limitation de ses émissions. Comment la faire participer à l’effort commun, ainsi que les autres grands pays dits émergents ?
Les gouvernements chinois ou indiens, par exemple, ne nient pas la réalité du changement climatique comme l’a fait le gouvernement Bush pendant des années. Mais ils demandent que les efforts pour y remédier soient partagés équitablement et toute la question est : comment et sur quelles bases ?
Les pays émergents trouvent injuste de faire des efforts tant que les pays les plus développés ne donneront pas l’exemple et rappellent que les USA –qui n’ont même pas ratifié le protocole- ont augmenté leurs émissions de 15% entre 1990 et 2004. Le problème est, justement, que les USA mettent comme préalable à leur action que les pays en développement prennent des mesures contre le réchauffement. La situation est bloquée. Qui fera le premier pas ?
Même en acceptant que tout le monde y mette du sien, comment répartir les efforts ? Les pays en développement insistent sur le fait qu’historiquement, 77% du total des émissions de CO2 émises par l’homme vient des pays développés, ce qui leur confère une plus lourde responsabilité. Ensuite, les pays émergents émettent effectivement de plus en plus de CO2. Mais un Américain émet encore 5 fois plus qu’un Chinois et 15 fois plus qu’un Indien !
Globalement, les pays émergents craignent que les efforts demandés n’entravent leur développement économique. Grace à celui-ci, le nombre de pauvres ou de personnes souffrant de la faim a reculé de plusieurs centaines de millions en Chine et en Inde, pour ne citer que ces deux pays. Pour poursuivre leur développement tout en limitant leurs émissions, les pays émergents demandent donc qu’un effort tout particulier soit fait autour du transfert de technologies « vertes ». Evidemment, c’est un point d’autant plus épineux pour l’Occident que cela favorise l’émergence de nouveaux concurrents économiques.
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