En matière de lutte contre le climat, toutes les actions comptent et chaque échelle qu’elle soit locale, régionale, nationale ou internationale à sa pertinence. Ainsi un individu pour peu qu’il soit informé peut dans ses actes quotidiens réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans une proportion importante, par exemple en choisissant de manger moins de viande et de laitages, et en persuadant ses proches de faire de même. Mais dans nombre de pays, le pouvoir d’un citoyen s’incarne aussi avec son vote. Les citoyens peuvent choisir des partis ou des candidats dont les programmes font de la lutte contre le réchauffement leur priorité.
Car beaucoup d’actes individuels ne peuvent s’inscrire que dans un cadre plus large. Ce sont les municipalités qui organisent les transports collectifs et planifient l’aménagement urbain qui conditionne également les besoins de transports, deux domaines fortement consommateurs d’énergie. A une échelle plus large, les Etats sont décisionnaires en matière de grandes infrastructures de transports ou de production d’énergie. Ils disposent d’outils législatifs mais aussi fiscaux. Ainsi, ils peuvent interdire les ampoules à incandescence, réglementer l’exploitation forestière, taxer des activités fortement émettrices ou accorder des avantages fiscaux aux investissements dans le domaine des énergies renouvelables.
Les politiques des Etats doivent aussi être coordonnées entre elles, notamment pour en renforcer l’efficacité et éviter, dans le cadre d’une économie mondialisée, des distorsions de concurrence. Fermer une cimenterie ou une centrale thermique au charbon sera vain si le pays qui a pris cette décision importe du ciment ou de l’électricité d’un pays voisin qui n’aurait pas les mêmes contraintes. C’est pour cette raison que l’Union européenne a créée en 2005 un marché européen d’émissions de gaz à effet de serre.
Se pose aussi la question de l’accès des pays en développement à des technologies sobres en carbone détenues par les pays développés, et plus largement de la coopération au sein d’espaces régionaux ou continentaux. Par exemple, plusieurs pays pourraient cofinancer des programmes de recherche trop coûteux pour un seul pays ou une seule entreprise sur des technologies propres dont les résultats seraient partagés entre tous.
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