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Comprendre Copenhague : la décroissance est une solution?

Le mode de développement occidental repose depuis l’ère industrielle sur l’exploitation croissante des ressources naturelles – énergies fossiles inclues–. Problème : ce capital limité menace de s’épuiser. La solution, pour certains, est la décroissance. Théorisé par l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen dans les années 1970, le concept trouve un nouvel écho avec la récession mondiale. Son principe : la fin de la croissance étant inéluctable, mieux vaut la devancer pour la vivre en douceur.

La décroissance est un mot-clé qui regroupe autour de lui de nombreuses personnalités, d’horizons assez divers. C’est aussi un « mot-obus », destiné à critiquer l’idée de développement durable qui serait une contradiction dans les termes puisque une croissance infinie n’est justement pas possible et donc pas durable.

Vivre mieux avec moins. Telle est l’idée sous sa forme individuelle, appelée aussi simplicité volontaire. Ceux qui l’appliquent tentent de résister au conditionnement publicitaire et aux besoins factices qu’il insinue dans les esprits. Dans la lignée des sagesses grecques ou orientales prônant mesure et contentement, leur quête est celle d’une richesse intérieure. Une recherche aussi d’équité sociale, et d’une moindre empreinte écologique : « Il y a assez dans le monde pour les besoins de chacun, mais pas assez pour l’avidité de tous », disait Gandhi.

Reste cette question : comment mettre en pratique la décroissance au niveau de la société toute entière. Relocaliser l’économie, préférer au PIB des indicateurs de richesse moins matérielles, encourager une culture de l’être plutôt que de l’avoir et du paraître : la décroissance implique des changements d’autant plus controversés et difficiles qu’ils imposent de revoir en profondeur le modèle de nos sociétés, et touchent à notre façon d’être sur Terre. Sous la crise écologique se dévoile alors une dimension anthropologique. C’est peut-être bien le sens même de l’aventure humaine, individuelle et collective, qu’il nous est donné de redéfinir.

Martinière.

2 commentaires

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    • david dunn

    degrowth is possible and deisreable
    egrowth is not desirable but essential for the survival of mankind. Degrowth or what i call SMART RECESSION , is where we can and must use less natural resources and at the same time achieve a better standard of living for the average man, woman and child.
    To achieve this we have to think in an all together different direction,away from technology directly and towards the incentives and what is really causing the damage, MONEY.
    At present we have taxes based on earnings and this has to stop , and the present tax system has to be fundamentally reformed into a tax on pollution and environmental damage.
    To achieve this ,A tax or duty on all natural resources should be collected as near to source as possible at a rate determined by their environmental impact. It would include all base natural resources , ie land, minerals and rocks and oil and uranium.

    This tax shift is fundamental and would replace all existing taxes, and achieve substantial savings in tax fraud,evasion and collection costs, so the net tax take could be reduced substantially with reduced burdens on inderviduals and businesses alike.

    The down side is that all excess waste of the present systems would mean high temporary unemployment of the tax collectors, accountants and the like, but new opportunities would open up in all the new fields of rationalization of natural resource use and the wiser use of them!

    we have no time left for science to come up with the answers we need a quicker solution that we can all agree will work and get on in a new direction with less natural inputs.

  • Bonjour,
    Je suis très agréablement surpris par le contenu de votre texte. Au Mouvement des Objecteurs de croissance, nous partageons intégralement votre ultime phrase : l »a décroissance implique des changements d’autant plus controversés et difficiles qu’ils imposent de revoir en profondeur le modèle de nos sociétés, et touchent à notre façon d’être sur Terre. Sous la crise écologique se dévoile alors une dimension anthropologique. C’est peut-être bien le sens même de l’aventure humaine, individuelle et collective, qu’il nous est donné de redéfinir.. »

    C’est ce que nous nous employons à faire depuis huit ans avec nos rencontres annuelles des objecteurs de croissance. http://www.les-oc.info/2014/02/festives-2014/. Le thème de cette année La croissance c’est terminé. vive la décroissance !

    Puisque cela fait plus de 40 ans que les seuils de soutenabilité écologique ont été dépassés, comment décroître ? Pour quelles sociétés d’a-croissance ? Par quelles transitions ? Que peut-on rêver après le productivisme et le capitalisme ?

    Au plaisir de vous y rencontrer.

    Thierry Brulavoine, également chroniqueur au journal La décroissance

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