La biodiversité n’est pas répartie également sur le globe : le Costa Rica qui occupe 0,03 % de la superficie terrestre abrite près de 6 % de la biodiversité mondiale. Protéger en priorité les endroits où la diversité du vivant se montre la plus riche, tel est le principe qui a guidé la délimitation des 34 « hot spots » (qu’il est possible de traduire par hauts lieux) de la biodiversité dans le monde. Présents sur tous les continents, ils couvrent 2,3 % des terres émergées mais accueillent 50 % des plantes vasculaires et 42 % des vertébrés terrestres.
Mais, ces « hot spots » constituent aussi des lieux où le plus de 70 % de l’habitat naturel a déjà disparu. Les protéger avant que la biodiversité ne disparaisse telle est l’ambition des « hot spots ». Le concept sert à déterminer quelles régions doivent êtres prioritairement protégés. Il a été élaboré à la fin des années 1980 par l’écologiste britannique Norman Myers puis adopté par l’association internationale de protection de l’environnement Conservation International dont la mission est depuis 1987 de protéger les milieux naturels menacés.
Cependant, une zone répertoriée comme hot spot n’est pas forcément protégée dans son intégralité puisque seul 38 % de leurs surfaces correspondent à des zones protégées (parcs et réserves).
D’une surface de près de 741 000 km2, le « hot spot » himalayen traverse le Pakistan, le Népal, le Bhoutan et l’Inde. La forte élévation des contreforts montagneux offre une succession d’écosystèmes en fonction de l’altitude qui vont des prairies en aval aux zones plus rocailleuses et enneigées près des sommets. Près de 10 000 espèces de plantes poussent sur les pentes montagneuses dont un peu moins du tiers sont endémiques de la région. L’Ermania himalayensis pousse entre les roches et les neiges éternelles à 6300 mètres d’altitude, ce qui en fait certainement la plante dont l’habitat est le plus haut du monde. Plus courante, car elle se trouve aussi en Europe ou en Amérique, on trouve les Butomaceae ou encore les orchidées. Mais de nombreuses espèces végétales de l’Himalaya doivent désormais faire face à l’augmentation de la population et à l’extension de l’élevage ainsi qu’à la forte demande en plantes médicinales.
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