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Comprendre la biodiversité : Vers une acidification des océans

Les émissions de gaz carbonique (CO2), dues aux activités humaines, entraînent des changements sur le climat mais aussi sur le pH de l’eau de mer. Un phénomène méconnu qui menace pourtant de nombreuses espèces marines.

Recouvrant 71 % de la surface de la planète, les océans auraient absorbé près d’un tiers du carbone émis dans l’atmosphère depuis le début de la Révolution industrielle, augmentant l’acidité de son pH de 30 %, en l’espace de 250 ans.

Cette acidification rend de plus en plus difficile la calcification des organismes ayant un squelette ou une coquille calcaire. Premières victimes : les coraux, les crabes, les mollusques, les crustacés, les étoiles de mer et plusieurs types de plancton, premier maillon de la chaîne alimentaire océanique.

Les récifs coralliens hébergent et nourrissent un quart des espèces marines. L’acidité des océans provoque leur blanchiment et entraîneront à terme leur disparition et celle de toute la biodiversité aquatique : poissons, anguilles, crabes, oursins… En 2007, les coraux et de nombreuses espèces de la faune marine ont déjà rejoint la Liste Rouge des espèces en voie d’extinction établie par l’Union mondiale pour la nature (IUCN).

Si le CO2 atmosphérique continue d’augmenter à cette allure, c’est bien tout l’écosystème marin qui sera en danger. Le scénario standard des scientifiques prévoit qu’en 2100, l’eau de mer devienne corrosive au point de dissoudre l’aragonite, une forme de calcaire qui compose la coquille des ptéropodes, nourriture de base de nombreux organismes marins. L’extinction de ces petits mollusques provoquerait une réaction en chaîne, du zooplancton à la baleine, des crevettes aux dauphins.

L’appauvrissement de la biodiversité marine et l’extinction de nombreuses espèces entraîneraient la mort lente de nombreux pêcheurs et des problèmes de malnutrition aux quatre coins du monde.

Seule une réduction immédiate des émissions de CO2 et le développement de technologies permettant son élimination pourraient limiter l’acidification des océans et son effet sur les écosystèmes marins.

Martinière.

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