Plus de la moitié des espèces les plus invasives du monde se répandent dans leur nouvel environnement à partir des jardins botaniques et menaceraient ainsi les écosystèmes endémiques, annonce le New Scientist.
Philip Hulme de l’Université de Lincoln, à Christchurch, en Nouvelle-Zélande a étudié 34 plantes qui font partie des 100 espèces les plus invasives selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Pas moins de 19 d’entre elles s’étaient échappées des jardins botaniques. Le chercheur a découvert que les endroits comptant le plus de jardins botaniques étaient également ceux répertoriant le plus d’espèces non natives.
C’est le cas de l’arbuste aux fleurs jaunes Hedychium gardnerianum, originaire d’Inde et arrivé dans les forêts de Jamaïque à partir d’un jardin botanique, Hulme commente : « c’est une plante très nocive, qui empêche les autres plantes de se reproduire ». Et de la Lumnitzera racemosa, une espèce asiatique importée aux Etats-Unis depuis les années 1960, dans la croissance dans les mangroves de Floride atteint 17 à 23 % par an.
Selon le chercheur, très peu de jardins se sont engagés à respecter des chartes telles que la Déclaration de St Louis, qui assure le contrôle de potentielles espèces invasives.
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