Afrique du Sud

Le pays le plus industrialisé du continent africain occupe près de 1 220 000 km2 pour 49 millions d’habitants, divisés en de nombreuses ethnies et parlant pas moins de 11 langues officielles. Une diversité que l’archevêque Desmond Tutu a illustrée en appelant son pays la « nation arc-en-ciel ».

C’est le premier producteur mondial de platine, or et chrome ; son industrie minière, comme la plupart de ses villes (dont Pretoria la capitale), est située sur le vaste plateau central, Highveld, traversé par 2 fleuves principaux, l’Orange et le Limpopo. Le pays occupe le 6e rang mondiale en termes de biodiversité. 1 % du territoire est couvert de forêt et 65 % de ce pays semi-aride reçoivent moins de 500 mm de pluie par an. Le désert du Kalahari – mot dérivé de Kgalagadi, qui signifie ‘grande soif’ en langue tswana – héberge encore des Bochimans, qui furent les premiers habitants de l’Afrique australe. La grue de paradis est l’oiseau national.

Enjeux

Accès à l’eau : l’urbanisation galopante et une mauvaise gestion contrarient une Constitution selon laquelle chacun a le droit à une eau saine et en quantité suffisante. Les « plantes invasives » (eucalyptus, pins, acacias) consommeraient 7% de l’eau de pluie, et toucheraient 10 millions d’hectares.

Pollution minière : les métaux lourds (arsenic, cadmium, cuivre, cobalt ou zinc) se retrouvent dans les cours d’eau : à cause des gisements d’or situés à l’ouest de Johannesburg, la rivière Mooi regorge de polluants radioactifs. Les compagnies minières rechignent encore à contribuer à la dépollution des sites.

Accès à l’énergie : les infrastructures sont souvent en mauvais état, le gouvernement mise sur l’énergie nucléaire (3 centrales) pour pallier à la crise.

Espaces protégés : le pays compte 21 parcs nationaux, dont le Kruger, créé en 1898, et qui s’étend sur 20 000 km² (soit l’équivalent d’un pays comme Israël). Il pourrait être rebaptisé Nelson Mandela pour oublier Kruger, ce Boer qui fut président de la République du Transvaal de 1883 à 1902.

La gestion du parc pose de nombreux problèmes, comme l’indemnisation des populations qui habitaient autrefois sur ces terres et la gestion de la biodiversité qui l’habite aujourd’hui : le nombre d’éléphants dépasse ainsi aujourd’hui les capacités du parc, ce qui entraine des dégradations. Les crocodiles du Kruger meurent d’une étrange maladie qui serait liée aux aménagements des rivières, dont les travaux opérés sur le barrage de Massingir. Un grand projet de parc transfrontalier avec le Mozambique et le Zimbawe est en cours : le Greater Limpopo Transfrontier Park.

Parmi les 6 sites classés au patrimoine mondial, le Parc du Drakensburg et la prison de Robben Island non loin du Cap, où fut incarcéré Nelson Mandela.

Faune et flore : la Région Floristique du Cap, au sud ouest du pays, est considérée comme l’un des « hotspots » pour la biodiversité et l’endémisme de ses espèces végétales.

Acteurs

The Wildlife and Environment Society of South Africa, créée en 1926, est l’une des organisations environnementales les plus anciennes. Elle anime, entre autres, les ‘Eco-Schools’, le programme international de la Fondation pour l’éducation à l’environnement, qui a pris naissance en Europe en 1994.

Le programme Working for Water (WfW), lancé par le gouvernement en 1995, combat les plantes invasives présentes sur 10 % du territoire, et dont le nombre pourrait doubler d’ici 15 ans. Il a permis de « nettoyer » plus d’un million d’hectares.

L’ong Endangered Wildlife Trust fondée en 1973 se mobilise pour sauver les espèces menacées (dont le rhinocéros) et leurs habitats, en collaboration avec les communautés locales.

Food & Trees for Africa (FTFA) s’attaque aux questions du changement climatique, des ressources naturelles, de la sécurité alimentaire et du reboisement (près de 2 millions d’arbres plantés et 500 jardins potagers crées sur 13 ans).

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