Les fuites de méthane qui accompagnent l’exploitation du gaz naturel font de ce dernier une énergie pas aussi verte que ce que ses défenseurs laissent entendre. Longtemps présenté comme une alternative propre au charbon et au pétrole en raison des « faibles » quantités de CO2 libérées dans l’atmosphère lors de sa combustion, le gaz naturel pourrait bien être pire pour le climat. C’est le résultat de deux études américaines et notamment de celle de Robert Howarth, de l’Université Cornell, qui estime que les fuites de méthane liées au forage des puits et au transport du gaz par exemple annulent les bénéfices tirés de la combustion du gaz. Pire, en prenant en compte le fait que lorsque le méthane entre en interaction avec certaines particules aérosols, son pouvoir de réchauffement global est amplifié, le bilan des émissions de gaz à effet de serre de l’exploitation des gaz de schiste « peut être 20 à 100 % plus important que celui du charbon », rapporte le New York Times.
Pour Robert Howarth, son étude, la première du genre, n’est pas une fin en soi. Il estime au contraire que « c’est juste le commencement d’une réflexion, et qu’avant que les gouvernements et les industriels n’aillent plus loin dans l’exploitation du gaz naturel, il sera nécessaire d’améliorer la qualité de nos relevés et de nos mesures. »
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