Une autoroute ou une impasse pour Assouan ?

Le projet d’une autoroute de 1200 km doublée d’une voie de chemin de fer, d’une ligne à haute tension et d’un pipeline suscite l’inquiétude des scientifiques en raison de son impact sur l’eau et l’environnement. Ils appellent à étudier plus précisément sa faisabilité. Ce projet, estimé à 24 milliards de dollars, et déjà envisagé sous Nasser, vise à ramener l’eau souterraine du désert occidental. Il vient d’être remis à l’ordre du jour par le gouvernement et doit suivre le Nil à l’ouest pour relier El Alamein au lac d’Assouan, rapporte le site Sci-Dev le 11 mai. Pour Farouk El-Baz, géologue à l’université de Boston, ce projet sera bénéfique et permettra un développement urbain et rural puisque : « chaque année, 126 km2 de terres fertiles sont perdues dans la vallée du Nil en raison de l’urbanisation et que d’ici à 2050 on s’attend à une augmentation de 60 millions de personnes de la population égyptienne. » Mais les opposants au projet expliquent que les nappes se situent à plus de 1000 mètres de profondeur et qu’une fois épuisées, le projet n’aura plus de raison d’être. De plus, ce type de projet dépasse bien souvent les prévisions budgétaires, ajoute Ismail Serageldin, président de la bibliothèque d’Alexandrie et ancien vice-président de la Banque mondiale : « autour du monde, peu d’entre eux se sont révélés être des succès ».

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