Le gouvernement tanzanien a décidé de renoncer à son projet controversé de route à travers du parc du Serengeti qui menaçait l’une des plus importantes migrations d’animaux au monde. La route devait relier la côte est de la Tanzanie aux pays des grands lacs (Rwanda, République démocratique du Congo, Ouganda et Burundi) mais coupait le trajet qu’empruntent chaque année 1,5 million de gnous et près de 500 000 antilopes et autres zèbres, risquant ainsi de diviser leur population par trois, rapporte le site Mongabay.
Andrew Obson a participé à la rédaction d’une étude d’impact sur ce projet. Il déclare que « cette décision est une décision sage et éclairée de la part du gouvernement tanzanien. […] Elle permet à la Tanzanie de montrer aux autres pays africains qu’en ce XXIe siècle, le chemin vers le succès économique passe par la balance entre la conservation des ressources naturelles et le développement économique. »
Pour les ONG qui se battent depuis le début contre ce projet, tout comme pour les scientifiques, cette décision est une grande victoire car d’après une étude réalisée par le gouvernement, la route aurait amené au cœur du parc près de 800 véhicules par jour en 2015, et plus de 3 000 en 2035. Les écologistes n’étaient par ailleurs pas les seuls à s’opposer à ce projet : les Etats-Unis, l’Allemagne et les Nations Unies avaient également fait part de leur opposition, tandis que la Banque mondiale avait proposé de payer pour la construction d’un itinéraire bis qui aurait contourné le parc.
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