Soutenez GoodPlanet Mag’ et les projets engagés de la Fondation GoodPlanet en faisant un don !

2011, année des forêts : les dernières forêts primaires

La Forêt Vierge. Qui n’en a jamais rêvé au moins une fois ? Fouler des espaces inexplorés, partir à la découverte d’une terra incognita à la végétation enchevêtrée. Un fantasme alimenté par les contes, les romans et le cinéma qui, au travers de récits palpitants, cultivent l’image d’une nature survivant intacte dans des zones encore inconnues. Pourtant, la forêt vierge stricto sensu n’existe pas. Même au cœur de l’Amazonie, des traces de présence humaine ont été relevées, certaines datant de milliers d’années.

Il existe toutefois 1,4 milliards d’hectares de forêts dites « primaires ». Des espaces boisés, souvent difficiles d’accès, n’ayant jamais été ni exploités ni entravés par l’Homme. Celui-ci n’y a jamais été qu’un simple visiteur.

D’après la FAO, ces forêts primaires représentent 36% -soit près d’un tiers- du couvert forestier mondial, principalement sous les Tropiques. Mais leur surface a diminué de 40 millions d’hectares ces dix dernières années. L’Occident n’en compte plus que quelques reliques ici et là, après la déforestation massive des siècles passés : la forêt de Bialowieza, en Pologne, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, constitue aujourd’hui l’un des derniers massifs forestiers à caractère primaire du Vieux continent.

Malgré leur apparence parfois sauvage, les autres forêts sont dites « secondaires ». Après avoir été sporadiquement défrichée, la végétation a repoussé mais elle n’est plus originelle : elle est souvent entretenue au moins partiellement, artificialisée.

Les forêts primaires abritent une biodiversité inégalée, et bien supérieure à celle des forêts secondaires. Cette extrême diversité fait leur intérêt mais explique que nul ne soit capable de les restaurer. Face à leur disparition, il n’existe qu’une seule solution : les protéger, s’armer de patience et laisser faire la nature. Car, selon les experts, une forêt peut se régénérer et retrouver sa richesse biologique d’autrefois. Mais elle a besoin pour cela d’environ 7 siècles. Une éternité au regard de la vitesse des transformations actuelles.

Extrait du livre « Des forêts et des hommes » rédigé par la rédaction de GoodPlanet à l’occasion de l’année internationale des forêts et disponible aux éditions de la Martinière.

Pour en savoir plus rendez-vous sur le site Des Forêts et des Hommes

Ecrire un commentaire