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WikiLeaks : les centrales nucléaires chinoises ne disposent pas de système automatique d’arrêt d’urgence

Des câbles diplomatiques publiés par WikiLeaks témoignent des doutes émis, dès août 2008, par l’ambassade des Etats-Unis en Chine sur le parc nucléaire civil chinois. « La Chine a “grandement accru“ le risque d’accidents nucléaires en optant pour une technologie bon marché qui sera âgée d’un siècle au moment où des dizaines de ses réacteurs atteindront la fin de leur cycle de vie », rapporte le Guardian le 25 août. Même si à l’heure actuelle, suite à Fukushima, la Chine a mis en pause l’expansion de son parc nucléaire, le pays projetait en 2008 de bâtir entre 50 et 60 nouveaux réacteurs. Mais, le modèle de réacteur le plus populaire en Chine serait de type CPR-1000, élaboré à partir de technologie mises au point par la firme américaine Westinghouse. Or Westinghouse a depuis développé un modèle plus récent de réacteur : le AP-1000. Ce dernier est jugé plus sûr car doté de systèmes automatiques de sécurité. C’est-à-dire que le CPR-1000 ne dispose pas d’un système automatique d’arrêt d’urgence, une limite en terme de sécurité reconnue par les autorités chinoises et qui inquiète les Américains.

Un commentaire

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    • Pierre-Yves Lochet

    Câbles diplomatiques publiés par WikiLeaks
    Les centrales chinoises CPR-1000, version modernisée et sinisée des centrales REP françaises 900 MW (issues de la licence westinghouse) disposent bien évidemment, comme les centrales françaises, de systèmes d’arrêt d’urgence.
    Le cable de l’ambassade US est une démarche commerciale destinée à favoriser la vente des centrales westinghouse AP-1000. 4 unités de ce type ont été achetées par la Chine (ce seront les premières construites au monde: il n’y en a pas d’autres en construction. Ce qui inquiète les américains n’est pas la sûreté de ces centrales, supérieure à celle des 104 centrales en fonctionnement aux USA, mais la montée en puissance de l’industrie nucléaire chinoise.