Offrez un cadeau qui fait sens pour cette fin d’année : soutenez GoodPlanet Mag’ et les projets engagés de la Fondation GoodPlanet

Vivre ensemble : Vivre à 7 milliards

Alors qu’elle était de l’ordre de quelques millions au moment de l’invention de l’agriculture, il y a 10 000 ans environ, la population mondiale est passée à plus de 100 millions pendant l’antiquité, pour atteindre un milliard d’habitants vers 1800. Elle est passée à 2 milliards vers 1930, 3 milliards vers 1960, 4 milliards vers 1975, 5 milliards vers 1990, 6 milliards vers 2000 et 7 milliards en 2011. C’est dire que s’il a fallu 100 000 ans pour atteindre le premier milliard d’êtres humains, il a fallu plus d’un siècle pour passer à un deuxième milliard, mais seulement 30 ans pour le troisième milliard et 12 ans pour le septième.

Si cette augmentation exponentielle de la population devait continuer et la population doubler tous les 50 ans, nous serons 24 milliards en 2100, 96 milliards en 2200, et plus de 600 000 milliards en l’an 3000. Bien évidemment, cette croissance démesurée est impossible et ne pourrait qu’amener la société à sa perte – même les scénarios de science-fiction les plus échevelés n’envisagent pas une colonisation de l’espace qui puisse absorber une telle population. C’est une règle qui ne connaît pas d’exception : une croissance infinie n’est pas compatible avec une ressource finie – c’est à dire avec les limites physiques de notre monde.

Dans la réalité, il est fort probable la population ne continuera pas à croître a un rythme exponentiel. Et de fait, dans certains pays, la population commence déjà à décroître. Dans presque tous, le rythme de la croissance démographique a déjà commencé à ralentir voir à s’annuler.

Quoiqu’il en soit, le visage démographique de la planète est en train de se transformer profondément. Les équilibres entre les grandes masses évoluent : le poids de l’Europe diminue, par exemple – elle ne compte plus que 11% de la population mondiale contre près de 25 % autour de 1900. Mais l’âge moyen, la fécondité, les rapports jeunes-vieux, bref, les structures profondes de notre société sont également en train de se transformer sous nos yeux. Et cela, très profondément.

Extrait du livre « Vivre ensemble 7 milliards d’humains » rédigé par la rédaction de GoodPlanet et disponible aux éditions de la Martinière.

3 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Rémi Manso

    Pour une Démographie Responsable
    Avec ce texte, on ne sait sur quel pied danser. En effet, si les chiffres antérieurs sont exacts et interpellent à juste titre, les projections avancées sont assez farfelues compte tenu de ce que l’on sait des dernières prévisions de l’ONU : 9,3 milliards en 2050 et 10,1 milliards en 2100. Au delà, il peut se passer tout et n’importe quoi et les prévisions sont donc pure fiction.
    Et donc, pour rester pragmatique, première question : la poursuite de l’explosion démographique, même atténuée, est-elle souhaitable ? Compte tenu des dégâts déjà infligés à la planète (réchauffement climatique, extinction des espèces), je laisse à chacun, en son âme et conscience, le soin de se prononcer.
    Question suivante la poursuite de l’explosion démographique est-elle une fatalité ? La réponse est en partie donnée par une pétition intitulée « 7 milliards d’êtres humains aujourd’hui : combien demain ? » que l’on peut aisément retrouver sur le net.

    • Grimaux Jordan

    Hilarité
    Je peux pas supporter l’idée que se fait Ian Arthus Bertrand à intégrer l’Homme dans l’écologie. Je me rappelle avoir acheter sa série « la terre vue du ciel », j’ai pas supporté plus d’un épisode et demi tellement ça m’écoeurait. On peut pas parler écologie et sauvegarde de la planète et augmentation de la population de l’hominien. Écologiquement, la terre ne supporterais pas plus de 500 millions d’êtres humains. On va atteindre 7 milliards et penser qu’on peut tous vivre sur cette planète avec un mode de vie occidental (même le plus écologique qui soit) sans dégrader la planète, c’est tout simplement absurde, c’est comme faire contenir une bouteille d’1,5 litre dans un verre de 33 cl. C’est impossible. Une série que j’apprécie bien plus c’est celle de Frédéric Lopez qui porte « hommage » à ces peuples qui vivent encore de façon primaire, et dont on se fout bien ici en occident, mais qui eux vivent en harmonie avec la nature, intégré à la nature. Arrêtons de croire qu’on peut continuer ainsi. Et je précise que je ne suis pas pour la recherche d’autres planètes à détruire, nous sommes partie intégrante de cette planète et nous devons y rester coûte que coûte, qui à périr de l’erreur de cette foutue espèce.

    • Didier Barthès

    La surpopulation reste le problème principal
    Ce texte étant un extrait il faut bien sûr être prudent, nous ne connaissons ni le contexte général ni les phrases exactes qui le précèdent et le suivent.
    Toutefois, au vu de ce qui est présenté, on peut être surpris que cette excellent et nécessaire rappel des données de l’explosion démographique soient suivi de paroles presque rassurantes disant que la croissance démographique s’essoufle et que certains pays ont commencé à réduire leur population. Ces derniers (l’Europe de l’Est pour l’essentiel) sont absolument minoritaires en nombre et en effectif. Leur évolution ne compense en rien l’explosion que l’on constate ailleurs. D’autre part, dans le monde, la baisse des taux de fécondité est loin d’être suffisante (il y a en Afrique encore des taux extrèmement élevés). Comme cette fécondité s’applique à des effectifs plus importants, la croissance effective (en nombre d’hommes) est toujours à un niveau très élevé. Le dernier milliard (le 7 ème donc) a été gagné en 12 ans ! jamais nous n’avons fait plus rapide.
    Enfin il faut tenir compte du nombre global d’hommes, 7 milliards c’est intenable pour notre planète, cela signifie de facto l’éliminiation de tout les espèces sauvages d’une taille un peu importante.
    Tout à fait d’accord avec les interventions précédentes de Grimaux Jordan et de Rémi Manso. Jordan a particulièrement raison sur son estimation, à long terme. Sans doute la planète ne peut elle supporter plus de 500 millions d’hommes, rappellons qu’il y a 10 000 ans (une goutte d’eau) nous étions 5 millions sur toute la Terre !