Le catastrophisme alimente depuis longtemps les récits de science-fiction et illustre les scénarios pessimistes envisagés par les scientifiques. Dès 1966, le roman Soleil Vert, adapté au cinéma en 1973, imagine que la raréfaction des ressources et la surpopulation conduisent la société à briser le tabou du cannibalisme. Soleil vert est en effet le nom de l’aliment de base dans ce monde futuriste ; il est composé à partir de cadavres humains, ce que la population ignore. A la même époque, le roman Tous à Zanzibar, décrit une Terre peuplée de 7 milliards d’habitants en 2010 où la multiplication des maladies entraîne des politiques eugénistes. Dans les années 1980, les films Mad Max dépeignent un monde dévasté où les habitants se battent pour le pétrole et les ressources car les pénuries ont mis fin à l’Etat.
A contrario, dans le roman Les Monades Urbaines écrit par Robert Silverberg en 1971, la surpopulation n’est pas un fléau mais un choix. En 2381, plus de 75 milliards d’êtres humains peuplent la terre et acceptent de vivre regroupés dans de gigantesques immeubles nommés monades pour laisser le plus de terres disponibles à l’agriculture. Dans ces immeubles fermés où tout se recycle, la croissance de la population est désirée et la réalisation du bonheur passe par une très grande liberté sexuelle. Pourtant, malgré les apparences de liberté, la société décrite se révèle très hiérarchisée et finalement contraignante pour les individus.
Ces ouvrages discutent tous de la manière dont notre société sera influencée par les transformations démographiques et écologiques à venir. Mais ce qui arrivera peut-être dans le futur est déjà arrivé dans le passé. Effondrements (Extrait du livre « Vivre ensemble 7 milliards d’humains » rédigé par la rédaction de GoodPlanet et disponible aux éditions de la Martinière. Soutenez-nous en achetant cet ouvrage.
Ecrire un commentaire