La Russie a décidé d’interdire les importations et exportations de peaux de phoques du Groenland, sonnant ainsi probablement le glas de la chasse au phoque au Canada. Cette décision pourrait en effet être lourde de conséquences, la fédération de Russie étant le principal marché de l’industrie canadienne de la chasse au phoque, rapporte The Ecologist. Après avoir interdit cette chasse au méthodes particulièrement cruelles, la Russie franchit donc un nouveau pas en faveur de la protection des phoques. Pour Robbie Marsland, directeur du Fond international pour la protection des animaux (IFAW) au Royaume-Uni, cette décision est capitale car après celle de l’Union européenne en 2010, elle pourrait forcer le Canada à mettre définitivement un terme à cette pratique. A moins que le pays ne se tourne vers d’autres marchés comme la Chine pour essayer de maintenir à flot une industrie déjà en grandes difficultés : en 2010, le commerce des peaux de phoques a rapporté environ 1 million de dollars, tandis que le gouvernement canadien en dépensait près de 2,3 millions sous forme de subventions. Le Bélarus et le Kazakhstan, principaux partenaires commerciaux de la Russie, ont eux aussi décidé d’interdire le commerce de peaux de phoques.