Alors que le taux de chômage augmente en Grèce pour atteindre 18%, le secteur agricole a créé 32 000 nouveaux emplois entre 2008 et 2010 dans le pays. Avec la crise et le chômage de masse qui l’accompagne, les Grecs redécouvrent la campagne, rapporte le New York Times du 8 janvier Times. Et aussi la mer puisque depuis le début de la crise en 2008, le nombre d’inscrits aux écoles maritimes a été multiplié par 4.
Le retour à la terre des Grecs est facilité par le fait que de nombreuses familles ont conservé la propriété de terrains en milieu rural. Cet engouement pour ces secteurs délaissés avec la prospérité économique suscite un débat dans le pays pour savoir si leur retour en grâce constitue un progrès ou un recul. Suite à la crise, Madame Tricha, la trentaine, a décidé de quitter Athènes, où elle enchaînait les contrats précaires, pour s’installer comme agricultrice à Chios, une île proche de la Turquie. Elle explique son choix : « dans les grandes villes, il n’y a plus d’avenir. Pour la jeunesse, il faut s’en aller, soit à la campagne, soit à l’étranger. Mes proches à Athènes me disent que les choses ne cessent d’aller de mal en pis. Mes parents étaient d’abord fermiers avant de devenir enseignants, puis je suis née. J’ai étudié pour ne pas devenir paysanne et voilà que je reviens pour travailler la terre. Mais je le vis comme une avancée car je pense que nous avions trop négligé la terre ».
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